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Navy Seals, Les Meilleurs

By   /   23 septembre 2006  /   No Comments

Parlons aujourd’hui de __Navy Seals__, film reaganien par excellence, dénigré lors d’une scène de Clerks comme étant particulièrement mauvais, et qui se traine une réputation de nanar grand public. Comme pour tant d’actioners des 80′s, le pitch est simple : une bande de golios profonds défend avec violence et passion l’Amérique contre les méchants de tout poil ; à leur côté, un Charlie Sheen particulièrement attardé, évoquant plus que jamais le Toppert Harley de Hot Shots. Dès le début, le ton est donné : don’t fuck with US !! L’interventionnisme sauvage en toute impunité est prôné comme seul rempart contre la raclure ennemie et tant pis si les gouvernements étrangers concernés n’apprécient pas de voir leurs territoires foulés, leurs citoyens massacrés et le frigo vidé de toutes ses bières alors que le canapé est jonché de miettes de chips. Quand les Seals se déplacent, ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle et l’élégance ; une certaine beauferie affichée avec panache est même plutôt de rigueur. Ce qui est donc sidérant, c’est que ce film se veut une pub pour cette unité de force spéciale : tous les gars sont beaux, déconneurs, soudés, bien dans leur peau avec du gel dans les cheveux et de la blancheur dans le sourire, et surtout, ce sont de vrais patriotes comme seul l’Oncle Sam sait en accoucher. Le résultat est efficace : on n’a pas envie une seule seconde de ressembler à ces gars-là, tant leurs exploits du quotidien ne font que mettre en avant leur bêtise crasse. Ainsi, de nombreuses scènes débiles illustrant ce propos permettent de bien se marrer et de conférer à Navy Seals au moins une qualité, celle de nanar qui ne mange pas de pain. On retiendra entre autres le bip de tous les Seals pendant le mariage de l’un d’entre eux, provoquant une désertion généralisée de la cérémonie sans aucune regret, y compris pour le marié (c’est vraiment Scout toujours ! dans la profession). Ou le massacre d’un terrain de golf par nos andouilles qui s’amusent à faire des auto-tamponneuses avec les voiturettes et à se cracher dans les obstacles du parcours, au détriment des joueurs réguliers présents ce jour-là (une scène assez hallucinante, mais intéressante pour qui aime disséquer la finesse de l’humour militaire yankee). Ou bien encore l’enterrement du noir de la troupe (ça fait plaisir de voir qu’on respecte les clichés du genre) avec l’effondrement en larmes de la veuve : bah oui, on ne lui a pas remis le drapeau nationale parce qu’elle n’était pas encore mariée avec le défunt !!!! Si le côté sympathique de ce mauvais film est néanmoins grévé par sa morale bien puante et quelques scènes de violence surprenante (genre Sheen qui égorge sauvagement un barbu), l’ensemble est suffisament ringard, naze et marqué du sceau 80′s pour mériter l’appellation de nanar, de faible envergure soit, mais qui saura contenter les néophytes en la matière et les amateurs de ce que le cinéma militaire d’action a pu nous apporter de plus glamour.

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About the author

Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

No Comments

  1. Mandraker dit :

    Ouéééé ma première chro publiée sur le site !!!
    *fier*

  2. Jeremy dit :

    Terrible la fille sur la photo -_-

    Bien à vous

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