Aaaaah, Bruno, Bruno…. Tu ne peux donc pas échapper à toi-même. Quand on pense que tu vas réussir à un faire un film d’exploitation qui se tient un tant soit peu dans sa catégorie, il foooo que tu te craques et que tu anéantisses tous tes efforts en retombant lourdement dans le nawak débile.
Dans le cas présent, Laura Gemser est envoyé dans un pénitencier de femmes aux matronnes sadiques, dont la matraque phallique cache mal leur homosexualité vicelarde. Bref, comme d’hab’, entre les prisonnières, censées être la lie de l’humanité (pensez-donc, des drogués qui passent leur temps à putasser), et la directrice perverse et ses gardes moches mais brutales, on ne se demande pas longtemps qui sont les pires. Plaidoyer pour une amélioration de l’état des prisons ? Nooon, plutôt exploitation sans vergogne de situations où on peut dévétir des jolies nanas à petits et gros seins, et les faire humilier sous l’oeil humide de la caméra. Seulement voilà, quand c’est Mattéi qui gère l’affaire, ça vire vite au comique. Très rapidement, le scénar s’embrouille (et pourtant, il est pas compliqué), les motivations des personnages se contredisent et le ridicule de certaines situations prennent vite le pas sur l’aspect érotico-glauque. Ainsi, on peut apercevoir un des viols les plus nanars que j’ai jamais vus (et c’est difficile de me faire marrer sur un tel sujet), avec une nana balancée entre deux prisonniers qui ressemblent plus à deux vieux clochards avinés, sur fond de cris évanescents et de voix rigolardes ( » »ouééé, arrache-lui la culotte », « ouééé, passe-la moi », « ouééé, à mon tour », « ouéééé » »), et ce, pendant plusieur minutes infinissables sans qu’aucune des violeurs ne passent (enfin) à l’action. On se croirait dans une cour de récré où des camarades de classe se chahutent. Les impasses scénaristiques se sont aussi ressentir : pourquoi s’apesantir autant sur la partie homme du pénitencier, et sur sa folle ? Pour pouvoir montrer des bagarres ridicules (avec un petit vieux au cheveux blancs des plus comiques au milieu de la masse) ? Pour pouvoir balancer des vannes nazes sur l’homo du groupe ( » »vilain pédé », « cul fendu » », etc…) ? Et pourquoi cette fin nawak où en pleine fuite, alors qu’ils n’ont pas encore quitté la propriété du pénitencier, le couple de héros ne trouve rien de mieux à faire que de baiser dans le foin, en déblatérant sur l’accomplissement du destin et en se faisant chopper aussi sec par les gardes ? Ne parlons pas des erreurs de raccords à foison (Laura en est la principale victime, vu qu’elle passe de bouffée par les rats à défigurée par un tabassage en règle, tout ça pour terminer sur un état physique irréprochable, le tout en moins de 2-3 jours), des doublages qui en rajoutent joyeusement dans le nanar, que ce soit le ton des voix employées (en plus, on reconnait pas mal de doubleurs de comédies italiennes, ce qui casse un peu l’aspect méchant du film) ou dans les expressions vulgaires ridicules. Remarquez, j’ai redécouvert le terme »hareng » pour parler d’un maquereau, ça valait le coup. Et si ça ne suffisait pas, les matraques en mousse qui se plient sous les coups finissent par convaincre de l’absurdité du film. Bref, si Pénitencier de femmes n’est pas mon Mattei préféré (je le trouve au final plus bête que nanar, mais c’est histoire de pinailler), il demeure toutefois un film à voir par les afficionados de son cinéma foutraque. La belle…. …. et la bête.
Pénitencier de femmes, de Bruno Mattéi
Aaaaah, Bruno, Bruno…. Tu ne peux donc pas échapper à toi-même. Quand on pense que tu vas réussir à un faire un film d’exploitation qui se tient un tant soit peu dans sa catégorie, il foooo que tu te craques et que tu anéantisses tous tes efforts en retombant lourdement dans le nawak débile.
- Published: 18 années ago on 30 septembre 2006
- By: Kobal
- Last Modified: avril 13, 2012 @ 11:21
- Filed Under: News du site Nanarland
J.A. Lazer…blast…(hahaha! bis!)