Comme Fun TV n’est hélas pas accessible à tous, je vous propose de retrouver sur le blog, semaine après semaine, un compte-rendu des trépidantes et crétinissimes Nouvelles Aventures de Robin des Bois diffusées tous les jours, mais surtout le dimanche par paquets de cinq épisodes. Nous commençons aujourd’hui avec un retour en arrière sur les épisodes du dimanche 23 septembre, moment où j’ai pris la série en route…

Ce dimanche 23 septembre donc, malgré les qualités nanardes toujours au plus haut de la série, un épisode se distinguait nettement des autres. Dans  »Le Voyageur du Ciel », il en en effet question d’un homme-poisson cyborg extra-terrestre vadrouillant dans Sherwood en compagnie de Marianne après le crash de son vaisseau spatial. Avec des bases pareilles, on pouvait partir sans crainte pour 3/4 d’heure de n’importe quoi complet et de bonheur nanar absolu. A peine avait on eu le temps de se remettre de la crise de rire provoquée par le maquillage et le costume cheapo-discount de l’alien (imaginez des ailerons en carton collés sur les bras pour le côté aquatique et du fond de teint verdâtre qui déteint pour les écailles) que les effets spéciaux nous ramenaient vingt ans en arrière, aux tous débuts de Photoshop et de l’image de synthèse. Le clou de l’épisode toutefois, ce fut l’hallucinante intervention de Frère Tuck, le moine bedonnant n’hésitant pas à charger les hommes du Prince Jean à coups de pistolet laser. Difficile de rester au niveau après ça, mais l’épisode suivant,  »L’Attaque des Vikings » parvient pourtant à tirer son épingle du jeu. Déjà, ne me demandez pas ce que les Vikings fichent à Sherwood au 12e siècle (les invasions vikings, c’est plutôt un siècle avant Robin, revoyez les films documentaires Tarkan contre les Vikings ou Viking Women and the Sea Serpent pour plus d’informations), mais surtout, ces Vikings là, il sentent bon le toc et le carton. L’un d’entre eux en particulier se trimballe une énorme masse en plastique qu’on se serait plutôt attendue à voir entre les mains d’un figurant de film turc. Les Vikings sont guidés par un shaman armé d’un bâton magique qui tire des rayons laser mais, c’est ballot, pas toujours dans la direction dans laquelle il est pointé. Malgré le lourd handicap du ridicule, les Vikings parviennent à capturer Robin et le Prince Jean et il faudra que Frère Tuck aille inventer la nitroglycérine pour sortir notre héros de ce guêpier. Si vous vous demandez où était partie Marianne pendant ce temps, elle était allée enseigner le kickboxing aux serveuses de la taverne du coin pour qu’elles puissent se défendre des avances de quelques gardes indélicats… Avec  »Miracle à Avalon », changement de style. Il est question d’une sorte de fée venue sur terre pour venir en aide aux malades et aux pauvres, guérissant les blessures les plus graves et les affections les plus sérieuses grâce à ses pouvoirs magiques. D’ailleurs, c’est elle qui a tiré Robin des griffes de la mort lorsque celui-ci était enfant et s’était vaguement cogné dans un arbre. Si la fée ne retourne pas dans son royaume avant la fin de la journée, toutes les guérisons magiques qu’elle a prodiguées seront annulée et Robin, entre autres, tomberait donc raide mort. Le Prince Jean et son alliée la sorcière Mordred avec son maquillage à couper le squeele vont donc mettre tout en oeuvre pour empêcher la fée de retourner chez elle, tandis que Robin et ses joyeux compagnons (que je surnomme « Les Robinets » sans raison particulière) font de leur mieux pour la ramener dans son royaume. La tâche est rude, car les hommes du Prince Jean trichent : ils utilisent la magie et les mauvais effets spéciaux pour se téléporter dans la forêt et se retrouver systématiqsuement en avance de Robin. Heureusement, la fée parviendra malgré tous les obstacles à retrouver sa mère, dont le gout en matière de chapeau n’est pas sans rappeler Geneviève de Fontenay, en plus punk. Dans  »Le Château de l’Enfer », une énorme forteresse sort du sol sans prévenir à l’orée de la forêt dans un déluge d’effets spéciaux qu’on n’hésitera pas à qualifier de « cineexceliens ». Le sombre donjon est habité par un mage maléfique qui cherche à détruire le monde ou à envahir l’Angleterre, on ne sait pas bien. Mais le coup de théâtre, c’est l’apparition de Christopher Lee lui-même, au fin fond du creux de sa carrière, dans le rôle d’Olwyn, un ancien compagnon de Merlin l’Enchateur (tiens, c’est vrai, il manquait celui-là). Olwyn étant un personnage récurrent, on peut s’attendre à le retrouver ici régulièrement. Pour l’instant, il explique à Robin que seuls les plus vils des criminels peuvent toucher les murs du château, forçant notre héros et ses joyeux compagnons à inventer le chariot élévateur, puis la tyrolienne pour pénétrer dans la forteresse. Une fois à l’intérieur, un surprise de taille attend Robin : un plagiat éhonté de la scène finale des  »Aventuriers de l’Arche Perdue », refaite avec des images de synthèse bien cheaps représentant les âmes des morts qu’il ne faut surtout pas regarder, sous peine d’y perdre soi-même son âme ! Je n’ai hélas pas pu rester pour regarder le dernier épisode dont je ne connais même pas le titre, il faudra donc attendre que Fun TV boucle la boucle et le repasse (croisons les doigts !) pour que je puisse vous en parler. Par ailleurs, comme j’ai réussi à me planter dans mon planning et à louper la fournée suivante d’épisodes, la prochaine chronique portera sur les épisodes du 7 octobre, un cru franchement exceptionnel, même pour Les Nouvelles Aventures de Robin des Bois, puis les nouveaux épisodes devraient suivre chaque semaine.