Une jeune femme en vacances dans un quelconque pays du tiers-monde est victime d’une machination de la police locale. Elle se retrouve bien vite à poil en QHS, avec d’autres prisonnières comme elles. Quand elle comprend que le lieu sert en fait de bordel organisé, il est déjà trop tard pour serrer les fesses.

J’ai longuement hésité avant de l’acheter celui-là. Et puis repensant à ce qu’un Mattéi pouvait faire avec un tel sujet, j’ai finalement décidé de laisser sa chance à ce monsieur Leandro Lucchetti. Malheureusement, au bout de 15 minutes de visionnage, j’ai craint d’être tombé sur un film érotico-soft que ne renierait pas la case dimanche soir de M6 (doublage adapté inclus). Et puis en fin de compte, une certaine nullité ambiante associé à un manque évident de sensualité a retenu le doigt qui allait appuyer sur la fatidique touche stop. En effet, comment résister devant un pseudo-WIP qui se prend tellement au sérieux qu’il ne se rend pas compte du ridicule d’une scène de torture par frottage de nibards de la matronne de service sur le bas ventre de l’héroïne ? Une héroïne qui persiste à gueuler à qui veut l’entendre son statut intouchable d’Américaine qui connait ses droits, et surtout celui d’avoir recours à un avocat même dans un tel bouiboui sordide (si elle est pas contente, elle a qu’à pas non plus traîner dans des pays paumés en shorty jean moulant, sans soutif, et en mangeant une banane de la manière la plus lubrique qui soit). Que penser du bourreau en chef qui s’excuse auprès de ses clients de l’agressivité de ses pensionnaires (il monnaie leur corps, les largue sans entrave puis s’étonne que celles-ci se débattent et placent des genoux dans les parties tendres de ces messieurs), chef qui va jusqu’au remboursement sans même penser à contraindre de manière un peu plus physique les demoiselles ? Comment ne pas être consterné par cette séquence où enfermées dans une cage au soleil, deux femmes luttent contre la déshydratation en se léchant la sueur qui perle sur leurs petits corps humides, nues sur la pierre, histoire de nous refiler une pseudo-scène lesbos ridicule (jaquette suggestive ci-dessous) ? Et tout ça pour finir sur une traque dans les marécages, avec nib’ qui sautent dans tous les sens et vautrage dans la boue (c’est plus la foire aux plans nichons ce film, c’est carrément les soldes). De plus, les connaisseurs apprécieront la fin très sidarienne, repompant quasiment le passage de l’obstruction oculaire par glandes mammaires de Malibu Express, mais en hélicoptère cette fois. Bref, malgré un genre qui en rebutera plus d’un et quelques passages longuets de rires salaces, QHS pour femmes réussit à sombrer suffisament dans le comique involontaire fauché pour occuper un tant soit peu 80 minutes de vide. Précisons qu’au final, il y a assez peu de scènes érotiques (en fait, une principale au début), la plupart étant courtes et surtout ridicules.