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Carnosaur 2 : Terminator 2 chez Jurassic Aliens Park

By   /   28 janvier 2007  /   8 Comments

Corman est vraiment un spécialiste du micro-budget, difficile de le nier. Et tant qu’à économiser du pognon, autant aussi économiser sur les idées créatives : la photocopieuse est en route, et c’est principalement Aliens de Cameron qui en fait les frais.

Corman est vraiment un spécialiste du micro-budget, difficile de le nier. Et tant qu’à économiser du pognon, autant aussi économiser sur les idées créatives : la photocopieuse est en route, et c’est principalement Aliens de Cameron qui en fait les frais.

Sans nouvelles d’une base militaire paumée dans le desert, l’armée envoie une équipe d’intervention sur place pour voir un peu ce qui s’y passe. Et là, c’est le drame, car si Sigourney savait à quoi s’attendre, les technicos eux ne sont pas prévenus de l’existence d’une faune locale : les…. CARNOSAURS !!!!! MUTANTS !!!!! SEMI-INTELLIGENTS !!!!! EN CAOUTCHOUC !!!!! Bref, c’est donc tout Alien 2 qui est passé en revue, ses plus grandes scènes pompées sans vergogne du début à la fin ; la découverte d’un gamin terrorisé dans une base vide, les suicides de persos encerclés, les couloirs de ventilation, le Tyranosaure Rex Mère, le salaud de bureaucrate qui sait tout mais ne dit rien, l’affrontement final avec son ascenceur et ses engins de chantier, etc… C’est un vrai plaisir à détailler. Et histoire de changer un peu, on insert des repompes diverses tels Terminator 2 («  »argent facile » »), Carnosaur 1, et sûremment tant d’autres. Bien sûr, c’est un vrai film de pauvre. Les Carnosaurs sont cachés tant que possible au début du film (vue subjective, bout de membre visible, plan flou de 1 seconde), provoquent des bastons de bar (et jettent des bouts de papiers, assiettes et ustensiles divers à travers la pièce), empruntent des échelles et trafiquent des missiles nucléaires. Mais dès que le réal se lâche, c’est la fête, on nous les montre sous tous les angles, en mousse ou en caoutchouc, à la physionomie improbable, un peu rigides les pauvres bestioles. Y’a même un couple qui ne doivent avoir qu’une tête vu qu’à chaque fois qu’on les voit, ils sont partiellement cachés de part et d’autres d’une porte. Capables d’éviter des pièges, il aiment quand même se jeter dedans et ne rechignent pas devant un match de boxe improvisé. On ne sait pas trop ce qu’ils font des cadavres, s’ils les emmènent dans une pièce remplie d’oeufs ou non, mais ils sont super balaises pour se planquer dans un petit hélicoptère sans être vus. Je vous l’ai dit, ce sont de vrais cousins des autres affreux de l’espace. Les victimes sont constituées des clichés habituels du genre : un black prêt à mourir dès qu’on aura besoin d’action (je suis un peu mauvaise langue sur ce coup-là), un beau ténébreux blessé par la vie, un grand baraqué à mulette fan des Guns and Roses, une meuf insipide et transparente (qui balance tout de même un fameux «  »jamais vu un aussi gros court-circuit » » devant un tas de fils dénudés), un ado hacker qui tape sur 3 touches pour pirater tout un complexe militaro-industriel (crtl+alt+suppr ?), et bien entendu le méchant du ministère que tout rôliste qui se respecte aurait séquestré dès le début et torturé pour récupérer les infos plutôt que le laisser foutre sa merde pour protéger ses salopards de supérieur. En bonus, on a le droit à la fin à l’équipe d’évacuation la plus minable jamais vue (c’est plutôt une équipe d’auto-évacuation). De bons dialogues bien stupides, des Carnosaurs toujours prêt à surgir où il faut, 2 scènes « gores » qui ont du bouffer tout le budget, un T. Rex gratos, une explosion d’un hélicoptère en carton dantesque (je mets en ligne un extrait dès que possible), une fin illogique quelque soit le bout par lequel on la prend, une conception toute personnelle des radiations et de leurs conséquences, des décors qui tournent en rond, n’en jetez plus, Carnosaur 2 est un vrai petit nanar aux tendances bisseuses qui plaira au grand nombre, d’autant plus que le DVD est trouvable à pas cher. On retrouvera des extraits de ce film ainsi que de sa préquelle et de sa suite dans la fantastique machine à stock-shots qu’est Raptor, un nanar à recyclage que n’aurait point renié Bruno Mattéi. Une faute marrante dans le titre russe : Experiment Karnozavr 2 (probablement une mauvaise lecture du U en forme de V du titre U).

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About the author

Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

8 Comments

  1. SquallLion dit :

    pareil que dit Maxime

  2. Goldenchild dit :

    Je suis stupeur! Dans la filmo de Castellari, j’ai vu que c’était lui qui avait tourné la série des Extralarges, avec Bud Spencer! Comme quoi on en apprend tous les jours. (Je me coucherai moins con ce soir, tiens!)

    ;)

  3. Wallflowers dit :

    hhahhaha, oui c’est vrai Scritch. L’abus d’Orangina nuit à la santé :-D

  4. John Nada dit :

    Bon, je n’osais pas intervenir sur une telle vétille mais je ne peux me taire un instant de plus, le monde doit savoir : l’erreur quant au nom de Filip Nikolic sur Nanarland vient en fait du générique de "Sauvetage explosif", qui crédite l’acteur  »Filip Nikolitch » (à tort donc).

    Voilà, ma conscience étant à présent libérée de ce poids castrateur, je peux désormais tourner mon regard vers l’horizon et appréhender l’avenir avec sérénité.

    Adieu les 2B3 (et vive les 2B2 !)

  5. SquallLion dit :

    sympa l’affiche détournée ^^
    merci pour ce bel hommage

  6. Welshman dit :

    Encore un grand qui s’en va. Comme d’autres, je n’ai pas vu tous ses chefs d’oeuvre, à part le Droit de Tuer, mais c’est une grosse perte pour l’univers nanar. Et n’oublions pas son rôle récurrent de comique troupier dans Les Têtes brûlées. WK Stratton, Larry Manetti, Jeff McKay : attention à vous…

  7. luckyreno dit :

    Il est à signaler que « les cahiers du cinéma », dans les années 90, avait descendu en flèche le film « ghost », en traitant Swayze « d’acteur au cou de taureau » sans charisme !
    Honte donc à ce journal baveux et insipide qui préférait un Lelouch à un bon Vandamme !
    Repose en paix Patrick, nous ferons longtemps ton apologie !

  8. Zonard dit :

    Justement quand Mad Movies fait sa couv’ sur les garous de tout poil… Comme le dirait Manny Calavera, hasta la muerte !

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