Bloody Highway (AKA Hell’s Highway, de Jeff Leroy, introducing… Phoebe Dollar Quatre jeunes roulent sur l’autoroute du Diab’, dans la vallée de la Mort, en direction des chatoyantes plages californiennes. Ils rencontrent en chemin une jeune et ravissante auto-stoppeuse, Lucinda, qui va vite transformer leur voyage en cauchemar infernal abominab’.
Ne nous mentons pas, voici une production bien Z comme semble tant les affectionner Jeff. Heureux de s’adonner au 7ème art, il imprègne le film de son style bien à lui qui marrie avec élégance la maquette, les FX foireux, les explosions feux d’artifice et les horribles transitions zoom/dezoom. Les amateurs reconnaitront les mêmes paysages que dans Alien 3000, preuve que Jeff est un mec fidèle. Et aussi un mec qui aime son public, car il sait surprendre en balançant (sous les roues d’une voiture) des mannequins en mousse, de l’animation old-school saccadée en stop-motion (!!!), des bruitages crrapoteux plus que too much, bref, du grotesco-nanar fauché comme s’il en pleuvait. Les acteurs sont tout juste nuls (sans atteindre les bas fonds du genre), on a même le droit à un caméo de Ron Jeremy. Mais bien entendu, la reine du cast, incontournable, c’est la génialissime Phoebe Dollar qui interprète là son premier rôle (c’est d’ailleurs pour elle que j’ai regardé ce film). Si elle commence soft, étant même plutôt mignonne, elle retombe bien vite dans le gras vulgos qui fera son succès. Faut dire que le personnage de succube vengeresse n’aide pas beaucoup à éviter le cabotinage. Elle poursuit donc en hurlant et grimaçant nos djeuns afin de les passer au fil de la tronçonneuse, ignorant les diverses mises à mort qu’elle devra subir, bah ouais c’est la Hell’s Highway ici (une sombre histoire de fermiers affamés dont le mari se tua afin d’offrir son corps en nourriture à son épouse ; cette dernière, probablement écoeurée par la faible qualité de la viande, maudit alors l’existence… ce qui ne tomba pas dans l’oreille dans d’un cornu sourd). Ce rôle résume assez bien le problème de Phoebe Dollar, qui arrive à annihiler totalement sa plastique agréable par un comportement, une mimique et un ton de voix étonnament beurk beurk. Enfin bon, si ça lui permet de trouver sa place sur nanarland, moi je dis pourquoi pas. Pour ce qui est de la petite cerise sur cet crémeuse patisserie, mister Leroy ajoute une repompe de Blair Witch par ci, un cauchemar à la Urotsukidoji par là et finit son oeuvre sur un double twist génialodébilos. Ne vous faites pas non plus avoir au lisant cet élogieux texte : ne vous jetez sur Bloody Highway en pensant trouver là le nouveau nanar du siècle. Oui, c’est marrant, ça ne dure pas longtemps (1H10), mais ça reste zédard (pro, mais zédard), et Jeff n’a pas encore les moyens de fournir du Creepies 3000 like. C’est d’ailleurs là toute l’ambiguité du cinéma de Leroy dont la qualification demeure délicate. Fait-il du Z assumé, conscient des limites de son budget ? Est-ce un artiste du FX qui a des ambitions au-dessus de ses moyens ? Bref, tâcheron du nanar ou bien modeste réalisateur dont l’objectif est de se marrer sans se prendre la tête ? Le mystère demeure entier. La star… …avec un nom qui crache. En image, ça rend mieux qu’en action ce genre de maquette. Un monstre de dégouli (à la tentacule fureteuse). C’est beau comme un mannequin en mousse. L’art de la démerde. Cet effet ravage tout tellement il est osé : ceci est un satellite fabriqué avec une cannette, 2 bouts de metal et une petite roue qui tourne sur elle-même. Et voici l’intérieur de l’engin : des cassettes audio ou video avec des jaquettes colorées et des loupiottes. Quand on voit ça débarquer dans le film, je peux vous assurer qu’on saute de son canapé pour bien s’assurer de ce qu’on a cru voir. Cet effet est d’ailleurs tellement beau que j’ai finalement décidé de vous l’offrir en live… La tension est à son comble….
Bloody Highway, de Jeff Leroy
Bloody Highway (AKA Hell’s Highway, de Jeff Leroy, introducing… Phoebe Dollar Quatre jeunes roulent sur l’autoroute du Diab’, dans la vallée de la Mort, en direction des chatoyantes plages californiennes. Ils rencontrent en chemin une jeune et ravissante auto-stoppeuse, Lucinda, qui va vite transformer leur voyage en cauchemar infernal abominab’.
- Published: 17 années ago on 7 juillet 2007
- By: Kobal
- Last Modified: avril 13, 2012 @ 11:21
- Filed Under: News du site Nanarland