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Aatma, de Deepak Ramsay (2006)

By   /   24 novembre 2007  /   No Comments

J’avais craqué devant ce DVD en me demandant ce que pouvait donner le cinéma d’horreur bollywoodien actuel ; ça et la tronche de la gotho-pouf située au verso. Aatma semble être une resucée d’une série de films horrifiques à succès des années 80, produits en masse par la mythique famille des Ramsay. Et comme c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, le générique nous montre que les Ramsay ne sont pas morts et occupent toujours les postes importants, de la réalisation à la production (il y a au moins 6 Ramsay différents, à moins que ce soit le même qui nous fasse son Godfrey Ho).

J’avais craqué devant ce DVD en me demandant ce que pouvait donner le cinéma d’horreur bollywoodien actuel ; ça et la tronche de la gotho-pouf située au verso. Aatma semble être une resucée d’une série de films horrifiques à succès des années 80, produits en masse par la mythique famille des Ramsay. Et comme c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, le générique nous montre que les Ramsay ne sont pas morts et occupent toujours les postes importants, de la réalisation à la production (il y a au moins 6 Ramsay différents, à moins que ce soit le même qui nous fasse son Godfrey Ho).

Bref, que dit l’histoire. Un jeune médecin pété de thune (comme souvent dans les films récents, j’ai l’impression) se voit interrompu dans son premier anniversaire de nuit de noce par un vieux bonhomme décati qui lui intime l’ordre de bien faire son boulot de légiste le lendemain quand il examinera le corps d’un homme dénommé Avinash. Mais avant même de pouvoir se rendre sur son lieu de travail, notre bon médecin, Aman, est menacé par un sbire en décolleté cuir et sa gotho-pouf d’accompagnement : il a intérêt à conclure à une mort naturelle, sinon c’est une petite balle dans sa petite tête. Et pour appuyer le coup, ils enlèvent sa femme et le menacent des pires exactions. Coincé entre le marteau et l’enclume, Aman préfère sauver sa femme et établit un faux certificat de décès. Il tique néanmoins en s’apercevant que le défunt est l’homme qui s’était présenté à sa porte la veille, techniquement plusieurs heures après sa mort. Aman est alors encore plus dans la merde, car le fantôme d’Avinash décide de lui faire payer son manque de cojonès en lui pourrissant la vie, tandis que les méchants assassins continuent à lui foutre la pression. Aatma a tout du parfait film indien avec ses persos poseurs, son scènario bancal et son montage « toujours sans transition », particulièrement chaotique ici (certaines scènes se lient sans qu’on comprenne comment et la cohérence temporelle est régulièrement souillée). Peu de chansons (à peine 2 petites), dont une sur le fait de se retrouver en loucedé derrière un bungalow pour se faire percer… le coeur. Bah oui, si un truc m’a surpris dans ce métrage, c’est le coefficient érotico-cul qui est très élevé pour un bollywood. Scènes d’amours fort suggestives au plumard, soeur de l’héroïne plus que chaudasse (faut la voir enfourcher son homme sur sa moto en lui roulant des galoches), dialogues tout en sous-entendu, jeunes femmes en chemise de nuit sous la pluie, scène de viol spectrale et méchante vamp’ qui montre son généreux décolleté dès qu’elle peut. L’Inde se sentirait-elle pousser des ailes de la tolérance sexuelle ? Bon, c’est bien beau tout ça, mais Aatma est-il donc ce juteux nanar qu’on est en droit d’attendre ? Un peu mais pas vraiment. Explications. Le début du film commence très fort dans le nawak avec une scène de baston à base de néon surgis du néant qui met bien en valeur les capacités de grimace du 2ème perso masculin, Siddarth. Mais malheureusement, celui-ci va rapidement être éjecté de l’histoire au profit de Aman. Ne demeureront alors que quelques passages nanars ici et là, une psychologie des persos à la ramasse, une porte d’ascenseur bruitée par la célèbre porte de Quake et quelques FX ratés pour faire rire le chaland. Mais ce n’est pas pour autant qu’on s’ennuie, non. Aatma est en fait plutôt pas mal. Si le menu du DVD laissait supposer une qualité vidéo label Jeff Leroy (sur la musique de l’Exorciste), il n’en est rien au visionnage, et le film se permet même d’être pas mal foutu. L’ambiance fantôme est régulièrement réussi, les FX (maquillages et CGI) bien que légèrement rudimentaires s’intègrent fort bien dans l’ensemble (à part un ou deux craquages) et on suit avec plaisir le pourrissage de ce connard d’Avinash qui a eu l’avantage d »étudier à fond la magie noire ». La petite touche valeur nanar ajoutée est toutefois à chercher du côté des sous-titres qui réalisent l’alliance parfaite entre compréhensibilité et tournure de phrases/barbarismes rigolos. Morceaux choisis : « On ne peut pas chambarder avec des vauriens. » « Rien n’arrivera pas. » « Quelle futue cette nana. » « Tu es la définition même du demi-frère. » Et mon favori : Bref, Aatma est plutôt une bonne surprise dans ce sens que c’est un film agréable, qui fera involontairement rire par moment, mais qui dans l’ensemble réussit son pari. Une vidéo de baston à coups de néons. Une vidéo de FX qui commencent bien pour mal terminer.

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Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

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