Nous apprenons la disparition le 13 décembre, à l’âge de 60 ans et des suites d’une longue maladie, du réalisateur français Alain Payet, dit John Love. Après avoir débuté dans le cinéma traditionnel (il était assistant de Philippe Labro sur « L’Héritier », avec Jean-Paul Belmondo), Alain Payet avait fait l’essentiel de sa carrière dans le porno hard, dont il était devenu en France l’un des réalisateurs les plus prolifiques. On lui doit des titres comme « Prostitution clandestine », « Elle suce à genoux », « Sottopaf et Saccapine font leur cinéma », « Monique et Julie, deux collégiennes en partouze », « Katsumi à l’école des sorcières » ou « Les Tontons tringleurs ». Mais Payet n’était pas seulement un pornographe expert dans l’art de filmer des pénétrations baveuses, il pouvait aussi se montrer un réalisateur fabuleusement exécrable dès qu’il s’écartait de son domaine de prédilection. Travaillant occasionnellement pour Eurociné, il signa des nazisploitations comme « Nathalie rescapée de l’enfer » ou « Train spécial pour SS », et co-réalisa avec Jesus Franco le célèbre « Les Amazones du temple d'or » (les fameuses scènes de « la jungle au bois de Boulogne » – à moins que ce ne soit le bois de Vincennes -, c’était lui). Il signa également l’une des comédies les moins drôles de toute l’histoire du cinéma français, l’indescriptiblement mauvais « L'Emir préfère les blondes« . A vous dégoûter de vouloir faire du cinéma tout-public ! Un coup de chapeau en tout cas à ce chaînon manquant entre Marius Lesoeur et Marc Dorcel, pour nous avoir fait passer quelques francs moments de rigolade avec ses amazones en mousse.
Décès d’Alain Payet
- Published: 17 années ago on 14 décembre 2007
- By: nikita
- Last Modified: avril 13, 2012 @ 11:21
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