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The Beast in Space (La bestia nello spazio) – Alfonscio Brescia (1980)

By   /   25 novembre 2008  /   No Comments

Aha, encore une zéderie SF de Al Bradley. Une qui n’est jamais sortie chez nous, et qui plus est, lorgne avec insistance vers le porno. Jetons donc un ?il sur cette bête de l’espace.

Aha, encore une zéderie SF de Al Bradley. Une qui n’est jamais sortie chez nous, et qui plus est, lorgne avec insistance vers le porno. Jetons donc un ?il sur cette bête de l’espace.

Il existerait 3 version du film : une soft, une porno, et une hyper-porno (la mégalomanie sexocrate est en route). J’ai eu la joie de visionner la version soft dans une obscure copie allemande sous-titrée anglais, et force est de reconnaitre que si la marque Brescia est nettement imprimée au c?ur du métrage, cela n’en fait pas pour autant son meilleur film.
Des agents de la Fédération (merci Star Trek) sont envoyés sur une planète inconnue, Lorrigan, afin d’y dénicher le précieux métal Entalium. Après n’avoir rien fait de bien concret pendant 1 heure, à part marcher au ralenti dans des caves et des forêts, ils découvrent qu’ils ont été attirés à dessein en ces lieux par le très ancien Zocolo, un ordinateur qui se veut omnipotent et qui semble prendre son pied à provoquer des touzes orgiaques.
Les amateurs des nanars from outer space du père Bradley seront heureux de retrouver là toute la cosmogonie habituelle du réalisateur, avec les costumes moulants ridicules, les décors en carton (il faut voir l’intérieur du vaisseau, surtout quand on veut nous faire croire qu’il vient de rentrer en collision avec un missile et que son stabilisateur est détruit), les maquettes vues de loin, la pauvreté générale, les bruitages bip bip (en faible quantité, malgré une propulsion au prout fort goulue), les perruques Mireille Darc (ici en domestiques de partouze), les stocks-shots (la « Guerre des Robots » entre autres, avec un massacre de perruques dans des caves mal éclairées), une réalisation et un montage pitoyables (certaines scènes érotiques réussissent l’exploit d’être incohérentes) et un Zocolo bien nanar.
Par contre, tout ceci est dilué dans un magma de néant plutôt effrayant. Il ne se passe vraiment pas grand chose, notre troupe d’explorateurs fuyant à la première difficulté rencontrée (telle que « l’air est lourd à respirer ») pour oublier 1 minute plus tard qu’il devaient fuir, et finalement repartir dans une autre direction. On visualise très bien où les inserts hards peuvent être situés, avec d’intrigantes situations tout de même : lorsque les nanas commencent à se tripoter la combinaison spatiale en assistant à un accouplement de chevaux (un stock-shot déformé), on aimerait bien savoir ce qu’il se passe dans le montage X. De même, on regrette de ne pouvoir observer en détail le coït de Sirpa Lane avec la version portable de Zocolo.
Si l’érotisme n’est pas trop envahissant ans cette version soft, on subit tout de même sur la fin du métrage une longue séquence rapidement chiante avec un satyre chevalin qui court dans les bois, mais qui, heureusement, préfigure une conclusion bordéliquement nanar à souhait. « The Beast in Space » n’est donc franchement pas le meilleur Brescia, mais on s’y amuse quand même un peu, et on en viendrait à vouloir comparer les différents montages plus ou moins chargé en scènes hard.
Le film est trouvable en DVD zone 1, chez l’éditeur Severin.

La version hardcore XXX, dont le master aurait été retrouvé dans la cave d’un cinéma porno désaffecté de Bologne. Elle contiendrait des scènes zoophiles (?), de quoi faire frissonner même le nanar-addict le plus endurant.
Quelques images.
La Fédération.
Vaisseau spatial paré au décollage.
Vassilli Karis, en moustachu héros.
Les traditionnels combats à la râpe à fromage laser.
Zocolo en pleine forme.
Zocolo qui digère mal un chewing-gum (et s’en va bientôt baiser Sirpa).

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About the author

Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

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