Une notice nécrologique est une bien triste manière de commencer l’année : nous venons d’apprendre le décès, le 1er janvier à Rome, à l’âge de 84 ans, du comédien britannique Edmund Purdom. Acteur de formation classique, il connut grâce à son physique de beau ténébreux une brève heure de gloire à Hollywood au milieu des années 1950. Associé, à tort ou à raison, au péplum et au grand spectacle historique, il fut amené par le déclin de sa carrière à travailler en Italie, où il continua à s’ébattre entre colonnes de carton-pâte et guerriers en peaux de bêtes, avec une certaine prédilection pour les rôles de traîtres (« Le Roi Cruel », « Le Dernier des Vikings », « Salammbô », etc.) Fixé définitivement en Italie, Edmund Purdom vit sa carrière s’étioler de manière à peu près constante, jouant ensuite les utilités dans des séries B dont nous dirons simplement que leur qualité fut très variable, et devenant l’un des visages emblématiques du cinéma bis. Il prêta également son élégant timbre shakespearien à de nombreux doublages anglais de films italiens.