Tandis qu’il tournait des films, Steven Seagal était aussi flic réserviste à Jefferson Parish, en Louisiane. Lassé de la fiction tiersmondiste, Steven a décidé de sortir de sa réserve pour se mettre à patrouiller dans les rues américaines. Et vu que c’est une »big movie star », les caméras de télé sont obligées de suivre sa reprise professionnelle.
Nouvelle série de télé-réalité diffusée depuis le mois de Décembre sur la chaine câblée A&E, « Steven Seagal Lawman » ne pouvait échapper aux mailles du filet nanarlandais.
Il faut avouer que sur la forme, ça ressemble à s’y méprendre à une télé-réalité policière lambda comme il semble en exister tant aux States. Mais la présence débonnaire de notre Steevie préféré apporte au show une plus-value nanar non négligeable. En effet, pour qui aime la mégalomanie dévorante du pépère, l’émission est du pain-bénit. Car bonhomme passe son temps à nous faire la leçon sur le zen et les arts martiaux qui lui ont permis d’accéder à la quintessence de la réalité et donc de repérer les »suspicious activities » comme pas un ; à l’écran, ça donne Steven avec des super-pouvoirs, à la Sentinelle, qui scanne les badauds lors de son passage en voiture (avec des zooms, des arrêts sur image au ralenti, des filtres colorés…). Messieurs les –noirs–, oups, les loubards, attention, z’avez pas intérêt à marcher de travers quand Steven joue les périscopes policiers dans votre quartier.
Et quand super aikidoka n’est pas sur le terrain à taser des mecs ou à les menacer de le faire à coups de « »Better stop before you get tazered ! » » (sur ce point, la série est effrayante tant elle montre une utilisation décomplexée de cette arme à neutraliser… les suspects déjà neutralisés !), Steven enseigne le tir en explosant des cotons-tiges (!!) ou en tentant d’embraser une allumette avec une balle (!!!), avant d’apprendre aux jeunes recrues quelques techniques martiales (dont un désarmement frontal qui va sûrement coûter la vie aux gens qui essaieront de le reproduire en vrai), en leur rappelant bien qu’ils peuvent le voir comme une star ou comme le gars qui peut leur sauver la vie. En toute humilité.
Sans être la découverte nanar du siècle, « Steven Seagal Lawman » reste un agréable moment de débilité coupable, d’une durée suffisamment courte pour être supportable (20 min).
En tout cas, le concept est rentable, car les premières émissions affichent un audimat de 3.5 millions de téléspectateurs, un record pour la chaine. Alléchée par l’odeur du fromage, M6 se serait portée volontaire pour diffuser la bonne parole seagalienne en France.
Cela dit, ne soyons pas dupe : même les américains savent rire du rendu comique de la série. La preuve avec cet article bien marrant : Les 7 super-pouvoirs que Steven croit réellement posséder.
Deux nouveaux épisodes devraient bientôt être disponibles sur nos écrans. En attendant une autre série qui nous plairait beaucoup, à Nanarland…
Steven Seagal Lawman
Tandis qu’il tournait des films, Steven Seagal était aussi flic réserviste à Jefferson Parish, en Louisiane. Lassé de la fiction tiersmondiste, Steven a décidé de sortir de sa réserve pour se mettre à patrouiller dans les rues américaines. Et vu que c’est une »big movie star », les caméras de télé sont obligées de suivre sa reprise professionnelle.
- Published: 15 années ago on 12 décembre 2009
- By: Kobal
- Last Modified: avril 20, 2012 @ 11:09
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