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Blue – Anthony D’Souza (2009)

By   /   24 avril 2010  /   No Comments


Le jeune éphèbe Sam (Zayed Khan) souffre d’être un branleur.


Le jeune éphèbe Sam (Zayed Khan) souffre d’être un branleur.

En effet, il a accepté de livrer en moto pour 50.000 $ le colis d’un mafieux notoire sans se poser quelque question que ce soit, persuadé de sa bonne étoile. Mais le destin est cruel et Sam paume son colis en pleine course-poursuite sur le périphérique de Bangkok. Résultat, il doit désormais 50 millions à Gulshan (Rahul Dev, toujours aussi mortel depuis « Awara Paagal Deewana ») et préfère fuir aux Bahamas pour y retrouver son frangin Sethji (Sanjay Dutt). Ce dernier se fait harceler par un pote supra riche, Aarav (Akshay Kumar), pour partir à la recherche du Lady Blue, un trésor submergé quelque part dans le coin. Un peu comme dans « Bleu d’enfer » (alias « Into the Blue »), en fait. Mais un lourd secret familial pèse sur le navire qui le contient. Heureusement, Gulshan se téléporte sur place histoire de foutre sa merde et de forcer notre trio à partir à la recherche du Lady Blue. Quel twist va dont bien pouvoir conclure cette histoire ?

Sam, jeune con qui va l’avoir bien profond.

Aarav et son bouc gris qui détonne avec sa chevelure brune. Ça doit être une marque de richesse.

Rahul Dev, toujours dans les bons plans méchant.

Il suffit d’une explosion sur un périphérique…

…pour que votre moto vous pète à la gueule.
Alors « Blue », c’est un peu le film «  »on se fait plaisir et on tourne des plans Cousteau dans l’eau cristalline des Bahamas, au milieu d’une flore riche et variée » » (les paysages sont vraiment splendides), quand ce n’est pas «  »et si on faisait tous des cascades en jet ski ? » ». Mais on sait également s’éclater en boite, surtout quand Kylie Minogue vient participer à une chanson chorégraphiée locale. A ce sujet, le film est original dans son rapport à la musique, élément fondamental du ciné de Bollywood : le traitement est beaucoup plus moderne, que ce soit dans la mise en scène des passages musicaux (on dirait plus des clips «  »we need a montage » ») ou dans le style musical même, un peu MTV India. Une modernité que l’on retrouve d’ailleurs dans la durée du film : 1h45, soit moitié moins que d’habitude.

Kylie se fait draguer.

Une tortue se fait draguer (à noter que la production affirme au début du film qu’aucun animal n’a été blessé, mais qu’ils ont plutôt été traité avec un amour extrême).
Mais au fait, qu’en est-il du quota nanar ? Et bien « Blue » sait ravir son public, en lui offrant de la bonne grosse repompe de « Fast & Furious » avec une épaisse couche de « Torque » (on retrouve encore et encore la séquence de moto sur le toit du train), avec parfois un rendu ridicule (la course-poursuite en motos japonaises dans une forêt au sol irrégulier : on voit bien que tout le monde se trainent lamentablement, malgré le montage cut). Quelques cascadeurs sont mis à mort par explosion, les gunfights virent au nawak complet, y’a un pogo contre un requin et une baston sous-marine de toute beauté (des coups de boule et des projections sous l’eau !). Les acteurs en font trop et le méchant est génial (il est partout à la fois, sait tout et a une vraie gueule de salaud). Et on a la meilleure idée qui soit pour s’enfuir d’un bateau : tu sautes sur ta moto, tu fonces droit dans l’eau, et une fois dans les profondeurs, tu respires en siphonnant la chambre à air d’un pneu (ah, on me souffle que l’idée provient sans doute du James Bond « Dangereusement vôtre »).

Allez, c’est reparti.

A croire que c’est devenu un sport national.

Voilà tout de même ce qui arrive quand on n’a pas de super pouvoirs.

Le système D à son maximum.
« Blue » est donc un nanar certes modeste, mais néanmoins agréable à regarder dans son approche « Office du tourisme des Bahamas », avec suffisamment de craquages débiles pour amuser le spectateur. De plus, sa faible durée le rendra sans doute plus accessible aux néophytes.
Mon DVD ne rend par contre que partiellement hommage au film : c’est un screener avec un logo en pleine image, des sous-titres français incompréhensibles (un mot sur deux n’est pas traduit de l’anglais) et des sous-titres anglais incomplets. Décidément, on ne peut plus faire confiance aux petits commerçant indiens de Paris.

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About the author

Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

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