« Les gars, j’ai des nouvelles infos pour vous. On va enfin pouvoir donner le coup d’envoi de mon grand Plan. Vous allez voir, ça va être aux petits oignons. » Un silence. Le Sbire se permit d’espérer un instant. « Je vais vous le repasser en détail histoire d’être sûr que tout le monde a bien compris. » Le Sbire étouffa un soupir. C’était reparti. Faisant abstraction de la voix sortant du téléphone, qui débitait le même discours pour la vingtième fois peut-être, il se remémora les circonstances de son embauche dans le Clan du Cobra.
»Le Sbire devait lutter pour rester concentré. »
Lors de sa première conversation avec le Dragon Impérial, déjà au téléphone, après avoir convenu de la paye celui-ci avait entrepris d’expliquer en détail au Sbire le plan qu’il était maintenant en train de ressasser comme une vieille commère bègue souffrant d’Alzheimer. Le Sbire n’avait rien compris, même après qu’il l’ait répété trois fois. La seule chose qu’il avait à peu près saisi, c’était que le but était de recommencer autant de fois qu’on voulait. Le Boss lui avait alors proposé de lui envoyer par fax un schéma explicatif, mais Le Sbire avait décliné au prétexte qu’il appelait d’une cabine publique où il n’avait bien sûr pas accès à un fax, et de toutes façons ça allait bientôt couper parce qu’il n’avait plus de pièces de monnaie. Et surtout, il s’en fichait pas mal. Le Sbire avait toujours soigneusement refusé de donner son avis sur les manœuvres, complots et autres intrigues tordues de ses employeurs, laissant les finasseries à d’autres et se contentant de faire son boulot méthodiquement, une tâche après l’autre. Lui, il avait signé pour un trafic de diams et il avait bien l’intention de s’en tenir à ça.
»Le Sbire avait passé l’essentiel de la conversation à se demander comment raccrocher sans passer pour un malpoli. » Le Sbire revint au présent juste à temps pour recevoir les instructions le concernant. Fini l’entraînement, enfin il allait passer à l’action ! « Pour le nouveau, j’ai aussi du boulot. Y a un agent d’Interpol qui est à mes basques. Il s’appelle Dan Cooper. Il est futé, il pourrait bien démolir mes plans. J’ai besoin que tu le retrouves et que tu l’élimines. Mon bras droit pourra te fournir sa photo et tous les renseignements dont tu auras besoin. » « Bien maître », répondit Le Sbire en s’inclinant tandis que l’instructeur coupait la communication. Les autres ninjas quittèrent la pièce pour vaquer à leurs occupations et remplir leurs propres mission tandis que Le Sbire restait seul avec l’instructeur. Comme promis, il lui montra la photo du fameux Dan Cooper, un homme moustachu, à l’allure occidentale. Il lui fournit ensuite des précisions sur l’avion par lequel il devait arriver, l’hôtel où il était censé descendre et lui rappela l’importance cruciale que sa mission tenait dans le déroulement du plan du Boss. L’échec n’était pas permis. Le Sbire ne dit rien, prit la photo, s’inclina et se mit en action.
»Cooper était un moustachu à l’allure svelte et joviale, mais qui gardait ce petit air détaché de l’homme à qui on ne la fait pas. »
Le Sbire (2)
« Les gars, j’ai des nouvelles infos pour vous. On va enfin pouvoir donner le coup d’envoi de mon grand Plan. Vous allez voir, ça va être aux petits oignons. » Un silence. Le Sbire se permit d’espérer un instant. « Je vais vous le repasser en détail histoire d’être sûr que tout le monde a bien compris. » Le Sbire étouffa un soupir. C’était reparti. Faisant abstraction de la voix sortant du téléphone, qui débitait le même discours pour la vingtième fois peut-être, il se remémora les circonstances de son embauche dans le Clan du Cobra.
»Le Sbire devait lutter pour rester concentré. »
- Published: 14 années ago on 17 septembre 2010
- By: Barracuda
- Last Modified: avril 19, 2012 @ 9:06
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