Deux semaines plus tard, Le Sbire était bien forcé de constater qu’il n’avait pas avancé d’un iota. Dan Cooper restait désespérément introuvable malgré tous ses efforts. A chaque fois qu’on l’appelait pour lui signaler l’agent d’Interpol quelque part, il se précipitait sur place, mais quoi qu’il fasse il arrivait toujours trop tard et l’homme avait déjà déserté les lieux. Commençant à douter de la loyauté de ses contacts et pressé par le Boss, il avait fini par se mettre en planque lui-même devant l’hôtel de l’Américain.
»La patience du Sbire avait des limites, mais il ne faut pas exagérer »
Enfin Cooper était là. A travers ses jumelles, Le Sbire avait pu le voir distinctement entrer dans le bâtiment. Attendant quelques instant pour ne pas éveiller les soupçons, il s’était alors dirigé vers la réception d’un air dégagé, chose assez difficile dans son uniforme ninja vert et rose. Avec un regard qui signifiait clairement que ce n’était pas le moment de poser des questions, Le Sbire demanda à l’employé d’accueil s’il pouvait utiliser le téléphone de la réception. Il composa alors le numéro de la chambre de Cooper pour s’assurer qu’il était bien là. Après la deuxième sonnerie, Le Sbire commença à se dire que cet hôtel n’était peut-être qu’une façade que l’agent d’Interpol utilisait pour semer les filatures, avant de gagner une autre cachette dans la ville. Il en était là de ses réflexions lorsqu’à l’autre bout de ligne on décrocha enfin le combiné. Dès qu’il entendit une voix avec un fort accent américain dire « Allo ?», Le Sbire s’excusa en prétextant une erreur et raccrocha. Cette fois, il en était sûr : Dan Cooper était bien chez lui, et il allait voir de quel bois se chauffait Le Sbire !
»Le Sbire était décidé à la jouer fine. » Le Sbire se dirigea vers l’ascenseur et le prit jusqu’au premier étage. Là, il bloqua la porte pour empêcher Dan Cooper de fuir par ce moyen le cas échéant, puis il monta par l’escalier les deux étages restant jusqu’à la chambre de l’agent d’Interpol. Ayant vérifié trois fois qu’il s’agissait de la bonne et vissé un silencieux sur son arme, il enfonça la porte d’un coup de pied et bondit à l’intérieur d’une roulade parfaitement exécutée, prêt à vider son chargeur sur n’importe quelle cible. La pièce était vide. Les nerfs tendus, tous les sens en éveil, Le Sbire balaya la chambre du regard à la recherche d’éventuelles cachettes. Il avait perdu l’avantage de la surprise, et si Cooper était bien là c’était lui maintenant qui était en position de lui tendre une embuscade. Le Sbire conclut qu’il n’y avait que deux endroits où l’agent pouvait se dissimuler : dans le placard ou sous le lit. Alors qu’il allait se baisser pour regarder, Le Sbire fut pris d’une intuition subite, réalisant soudain qu’il avait négligé la cachette la plus évidente et la plus dangereuse. Se retournant brusquement, il tira deux balles vers l’espace derrière la porte où, il en était certain maintenant, Cooper se dissimulait. Il laissa passer trois secondes, absolument stupéfait. Dan Cooper n’était pas là, le recoin entre la porte et le mur était vide. Par acquis de conscience, le Sbire regarda ensuite sous le lit et dans le placard, mais il était maintenant sûr que Cooper ne s’y trouvait pas. Il commençait à se demander si toutes ces histoires au sujet des ninjas capables de disparaître entièrement en une fraction de seconde n’étaient pas réelles finalement et passa en revue les différents cas de figure. Cooper n’avait pas pu se servir de l’ascenseur et Le Sbire était sûr qu’il n’était pas descendu par l’escalier. La seule explication dans ce cas, c’était que Cooper était allé… Mais oui ! Sur le toit !
Le Sbire (3)
Deux semaines plus tard, Le Sbire était bien forcé de constater qu’il n’avait pas avancé d’un iota. Dan Cooper restait désespérément introuvable malgré tous ses efforts. A chaque fois qu’on l’appelait pour lui signaler l’agent d’Interpol quelque part, il se précipitait sur place, mais quoi qu’il fasse il arrivait toujours trop tard et l’homme avait déjà déserté les lieux. Commençant à douter de la loyauté de ses contacts et pressé par le Boss, il avait fini par se mettre en planque lui-même devant l’hôtel de l’Américain.
»La patience du Sbire avait des limites, mais il ne faut pas exagérer »
- Published: 14 années ago on 24 septembre 2010
- By: Barracuda
- Last Modified: avril 19, 2012 @ 9:06
- Filed Under: News du site Nanarland