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Le Sbire (9)

By   /   5 novembre 2010  /   No Comments

Le Sbire commença par envoyer l’ensemble de ses camarades attaquer « le QG secret d’Interpol », en l’occurrence un entrepôt désaffecté à l’abandon depuis des années. Ce n’était pas le moment d’attirer encore plus l’attention. Lui-même prit la voiture du Tigre, non sans en garnir le coffre, la boite à gant et le siège arrière de toute une panoplie d’armes meurtrières, y compris assez de flingues pour faire passer la Bataille de la Marne pour un combat de coqs ayant un peu dégénéré. En dépit de toutes les proclamations sentencieuses de fidélité à la tradition ancestrale, l’arsenal du Clan du Cobra était fort bien fourni. Une fois assuré que les noix de coco étaient bien arrimées, Le Sbire se mit en route.
 »Le Sbire avait la ferme intention de ne pas prendre le moindre risque » L’adresse donnée par le Grand Dragon Impérial n’existait pas. Après avoir parcouru la rue quatre fois dans les deux sens, Le Sbire s’était résolu à demander son chemin à un policier, son identité protégée par sa cagoule. L’agent lui avait confirmé que la Rue du Temple Rouge n’avait pas de numéro 27 Bis, la légendaire politesse chinoise lui interdisant par chance de demander des explications au Sbire tant au sujet de son accoutrement que des nombreuses armes posées sur la banquette arrière.

Le Sbire commença par envoyer l’ensemble de ses camarades attaquer « le QG secret d’Interpol », en l’occurrence un entrepôt désaffecté à l’abandon depuis des années. Ce n’était pas le moment d’attirer encore plus l’attention. Lui-même prit la voiture du Tigre, non sans en garnir le coffre, la boite à gant et le siège arrière de toute une panoplie d’armes meurtrières, y compris assez de flingues pour faire passer la Bataille de la Marne pour un combat de coqs ayant un peu dégénéré. En dépit de toutes les proclamations sentencieuses de fidélité à la tradition ancestrale, l’arsenal du Clan du Cobra était fort bien fourni. Une fois assuré que les noix de coco étaient bien arrimées, Le Sbire se mit en route.
 »Le Sbire avait la ferme intention de ne pas prendre le moindre risque » L’adresse donnée par le Grand Dragon Impérial n’existait pas. Après avoir parcouru la rue quatre fois dans les deux sens, Le Sbire s’était résolu à demander son chemin à un policier, son identité protégée par sa cagoule. L’agent lui avait confirmé que la Rue du Temple Rouge n’avait pas de numéro 27 Bis, la légendaire politesse chinoise lui interdisant par chance de demander des explications au Sbire tant au sujet de son accoutrement que des nombreuses armes posées sur la banquette arrière.

Le Sbire commençait à désespérer lorsque le téléphone de la voiture sonna. C’était le Grand Dragon Impérial. « Ah enfin tu décroches ! Mais qu’est-ce que tu fiches ? Ca fait une heure que je t’attends au dojo !
– Mais enfin chef c’est vous qui m’aviez dit…
– Plus tard ! Où sont les autres ? Je vous avais dit de m’attendre ici ! Ah bon sang maintenant l’autre est après moi !
– Calmez-vous chef, qui vous poursuit ?
– Cooper évidemment ! Pendant que tu allais faire l’imbécile je ne sais où il a débarqué au dojo ! Je ne sais pas comment il a fait pour trouver l’adresse, mais maintenant il est après moi, j’ai besoin d’aide et vite !
– D’accord, maître, dites-moi où vous êtes.
– J’ai réussi à m’échapper, je t’appelle d’une cabine téléphonique sur les docks, fais vite, je crois qu’il m’a repéré ! » La communication s’interrompit sur ces mots. Le Sbire raccrocha, posa les mains sur le volant et regarda droit devant lui en réfléchissant intensément. Il resta ainsi pendant trois bonnes minutes, immobile comme une statue. Ce n’est qu’une fois certain que c’était la bonne décision à prendre qu’il écrasa le champignon et fonça vers le parc.
 »Le Sbire resta ainsi pendant trois bonnes minutes, immobile comme une statue. » Le parc était relativement vaste et la nuit était maintenant complètement tombée. Se garant sur une hauteur, Le Sbire enfila les lunettes de vision nocturne qu’il avait eu la présence d’esprit d’emporter et scruta le décor à la recherche du Boss ou de Cooper. Là bas ! Près du jardin d’enfant ! Son pari s’était révélé gagnant ! Sans perdre une seconde, Le Sbire saisit parmi son arsenal un fusil à lunette, l’arme la plus adaptée pour intervenir dans un combat au corps en réduisant les chances de toucher le Grand Dragon. Dévalant la pente, il se précipita vers le lieu de la confrontation où, pour l’instant, les deux adversaires n’en étaient encore qu’aux présentations. Contournant le dernier bosquet, il arriva enfin sur les lieux mais les deux combattants n’étaient plus là. Montant au sommet de la cage à poules, il les repéra de nouveau : les tables de pique-nique ! Vite vite ! Ils avaient commencé les choses sérieuses et s’empoignaient déjà. Le Sbire se précipita mais trop tard ! Ils avaient de nouveau disparu lorsqu’il arriva sur place. Montant sur l’une des tables, il tourna son regard méthodiquement dans toutes les directions pour repérer le nouveau lieu de l’affrontement. Tendant l’oreille, Le Sbire espérait percevoir ainsi les bruits du combat mais rien à faire, les ninjas semblaient avoir disparu. En désespoir de cause, sûr à présent d’arriver trop tard, il parcourut les allées au hasard, regardant dans tous les sens à chaque croisement. Enfin il les vit. Là bas ! Près du manège ! Les deux adversaires étaient engagés dans un impitoyable duel au sabre !
 »Le Grand Dragon impérial avait expliqué toute l’ingéniosité de son plan à Cooper, laissant au Sbire le temps d’agir… »

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