Le radio-blog fait sa mise à jour vaguement mensuelle avec 5 nouveaux titres « Nanarland compatibles » en écoute.

On débute avec le thème d’intro de « Bigger than life », un porno gay de 1986 avec le mono-expressif Jeff Stryker, héros de Zombi 4 à qui nous avions consacré une rubrique dans une de nos escales vidéo. On est ici dans le registre du synthé que rien n’arrête, avec ses sonorités 80′s vrombissantes et sa rythmique simple mais entraînante. Bonus d’un intérêt très relatif : comme le morceau a été rippé directement à partir de la bande-son du film, il subsiste en plein milieu un extrait de dialogue assez épicé…

On bascule ensuite dans l’univers très bis de Al Adamson (La Dimension de la Mort, Black Samuraï, Vampire Men of The Lost Planet, Dracula contre Frankenstein), avec deux morceaux issus de son film de bikesploitation « Satan’s Sadists ». Une BO composée par Harley Hatcher, et dont nous avons retenu les titres « Firewater », très western dans le ton, et le très peace & love « Love in the afternoon ».

Après cette pause tendresse, on repart sur du punchy avec le thème de Over the Top, nanar de prestige à la gloire du bras de fer, des routiers et de l’imputrescible Sylvester Stalonne. Composé par un Giorgio Moroder peut-être un peu trop influencé par les années 80, cette chanson « Winner takes it all » colle parfaitement à son époque, celle d’un cinéma reaganien où les valeurs de l’Amérique triomphante n’ont jamais été portées aux nues avec autant de zèle que dans les productions de la Cannon des cousins Golan & Globus.

Pour les amateurs d’anecdotes, dans une interview accordée au magazine Studio (N° 77 de septembre 1993) où on lui demandait quel était le pire souvenir de sa carrière, Sly apportait cette réponse sans concession : « Le pire, c’est quand j’ai fait « Over the Top ». Parce que je l’ai fait pour l’argent. Et le jour de la sortie du film, au Chinese Theater qui peut contenir 1500 personnes, il y en avait 40 ! Et encore ! Des gens qui étaient venus là par hasard : une mère allaitant son enfant, des gens parlant tout haut et disant : « Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ?! » J’ai pensé : « C’est mon karma ! Ca m’apprendra à juste faire un film pour l’argent !!! » C’était le début de beaucoup de problèmes… »

On termine cet update avec… Devil Story. Oui, on sait, ça fait déjà un moment qu’on vous bassine avec ce film, mais la raison de notre prosélytisme est simple : cette oeuvre mérite une reconnaissance internationale, un culte à la hauteur de sa folie. Pour tenter de convaincre les ultimes sceptiques (qui soit dit en passant mériteraient d’être vigoureusement flagellés à grands coups de ronces et d’orties), on vous propose le morceau psychotronique qui illustre le face à face d’anthologie entre Marcel Portier et le maudit cheval du diab’ ! Quelques notes de synthé, des coups de feu, des hennissements… toute l’atmosphère d’une oeuvre qui laissera en vous une marque indélébile.

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