Le radio-blog fait son update (à peu près) mensuel et vous propose 5 nouveaux morceaux à écouter où il vous plaira, comme il vous plaira. De nouveaux ajouts en marge du mauvais film sympathique, mais toujours « Nanarland compatibles » dans l’esprit, jugez plutôt :

Après vous avoir parlé de l’ersatz « Class 89 » le mois dernier, on balance cette fois l’original, « Class 84 », et sa chanson thème interprétée par Alice Cooper. Intitulée « I am the future », cette chanson aux synthés bourdonnants se fait l’écho de l’accroche du film, « We are the future », embryon de réflexion sur l’effroi suscité chez les adultes par une jeunesse barbare et sans valeurs dans laquelle ils ne se reconnaissent plus, projection inquiétante qu’une société se fait de son avenir. « Regarde-moi bien, je représente l’avenir » nous gueule un Alice Cooper de (quand même) 34 ans… Cette relecture de « Graine de violence » connaîtra deux suites beaucoup moins défendables, « Class of 1999 » (1990) et « Class of 2001 » (1994), dans lesquels les problèmes de discipline scolaire sont réglés par l’emploi de profs cyborgs experts en arts martiaux !

On change de registre avec (beware !!) de la cantopop 80′s, via une chanson tirée de « Happy Ghost », comédie HK (la première d’une série de cinq) mise en boîte par Clifton Ko en 1984. Raymond Wong y incarne un gentil fantôme de l’ère Qing en vadrouille dans un lycée pour filles, pitch propice à exposer la plastique d’ados peu farouches et à faire fuser quelques quiproquos bien balourds. Un plaisir forcément coupable pour le cinéphage, il va sans dire.

Toujours heureux de pouvoir valoriser notre patrimoine national, on reste à la lisière du nanar avec le très connoté « Gendarme et les Extra-Terrestres », avant-dernier opus d’une des plus magistrales sagas jamais tournée à la gloire de la franchouillardise. Deux morceaux du score composé par Raymond Lefèvre sont proposés ici : « Rencontre du 4ème Type », illustrant chaque confrontation d’un de nos vaillants gendarmes avec une soucoupe, puis « Amplitude Sidérale », morceau planant qui distille une chouette atmosphère mélancolique et éthérée.

Après le Canada, Hong Kong et la France, on boucle cet update en passant par l’Italie d’où nous vient le thème de « Dove vai se il vizietto », sexycomédie de Marino Girolami (alias Franco Martinelli) avec les maestros Renzo Montagnani, Mario Carotenuto et Alvaro Vitali, sans oublier la gironde Paola Senatore. Un autre plaisir coupable, sorti en France en 1981 sous le titre « Le Trou aux Folles » (pour démarquer « La Cage aux folles » sans doute) et dont les heureux spectateurs de la 7ème Nuit Excentrique avaient pu visionner un long extrait le 19 mars dernier.

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