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Livres Nanars : La Grande Fornicatrice de Silistra

By   /   24 juin 2010  /   No Comments

Peut-on juger un homme au contenu de sa bibliothèque ? L’exercice est séduisant, mais peut conduire à de regrettables erreurs d’appréciation. Prenez par exemple notre ami et forumeur émérite Jean-Wilfried Romano de Kuiperdolin. Contre toutes les apparences, c’est une homme éduqué et bien sous tout rapport. Quand il ne fait pas l’éloge d’Henrik Ibsen lors des diners en ville, il crée des pages hommage à Nanarland dédiées à la littrérature qui fait rire malgré elle. On ne peut qu’admirer son abnégation, car autant un film ne dure que 90 minutes en moyenne, autant s’enquiller 300 pages dans l’espoir d’en faire une chronique marrante si ça vaut le coup, cela demande un autre genre de courage.

Peut-on juger un homme au contenu de sa bibliothèque ? L’exercice est séduisant, mais peut conduire à de regrettables erreurs d’appréciation. Prenez par exemple notre ami et forumeur émérite Jean-Wilfried Romano de Kuiperdolin. Contre toutes les apparences, c’est une homme éduqué et bien sous tout rapport. Quand il ne fait pas l’éloge d’Henrik Ibsen lors des diners en ville, il crée des pages hommage à Nanarland dédiées à la littrérature qui fait rire malgré elle. On ne peut qu’admirer son abnégation, car autant un film ne dure que 90 minutes en moyenne, autant s’enquiller 300 pages dans l’espoir d’en faire une chronique marrante si ça vaut le coup, cela demande un autre genre de courage.

Sa dernière trouvaille, dont vous pouvez lire la chronique complète sur son site porte un titre aussi outrageusement racoleur qu’alléchant pour l’amateur de nazeries typographiées.  »La Grande Fornicatrice de Silistra » annonce la couleur d’entrée et, selon notre expert, ne déçoit pas sur la longueur : > Le lecteur avisé porte généralement sa préférence sur les versions originales des ouvrages qu’il souhaite consulter, par snobisme surtout mais aussi parce que le texte initial transcrit plus fidèlement qu’aucune traduction la pensée de l’auteur et la thèse du livre. Cette règle bien établie souffre pourtant des exceptions, comme le cas du présent roman paru outre-Atlantique sous le peu affriolant titre  »Returning Creation ». En le rebaptisant pour le marché français  »La Grande Fornicatrice de Silistra », et aidé par une très distinguée couverture de Lou Feck, Monsieur Pugi apporte au travail de Janet Moris une forte valeur ajoutée. Et comme qui plus est il ne lésine pas sur les imparfaits du subjonctif, l’écumeur de bouquinerie comprend d’emblée qu’il a affaire ici à de la littérature de très haute qualité. Louchant aussi bien du côté de la SF que de la fantasy,  »La Grande Fornicatrice de Silistra » nous propose de suivre les aventures modérément passionnantes mais supposément [|http://en.wikipedia.org/wiki/Gor]émoustillantes d’une héroïne puissamment attractive pour tout adolescent mâle défiguré par le sébum, déchiré par les désordres hormonaux et cherchant un moyen de maintenir sa consommation de kleenex effrénée après avoir achevé  »Les Chroniques de Gor » de John Norman : > ses capacités martiales sont assez irrégulières : tantôt elle s’impose à l’escrime dans des joutes crypto-saphiques et commande par télépathie Santh, une sorte de griffon apprivoisé, tantôt le premier coup venu la jette au sol pendant que Santh est parti on ne sait où. Bref, souvent à la merci de plus fort qu’elle, et le thème du livre étant ce qu’il est, elle se fait violer à une cadence stakhanoviste sans en paraître affectée outre mesure. En littérature comme au cinéma toutefois, la forme compte autant que le fond. Comment donc s’en tire Janet Morris, auteure de ce chef-d’œuvre impérissable (elle et son traducteur qu’il ne faut surtout pas oublier de remercier) qui ferait passer  »SAS contre les putes unijambistes de Karachi » pour un classique de la littérature féministe ? L’extrait suivant vaut autant qu’on long discours : > Peu m’importait qu’il me considérât comme un animal sauvage, incapable de pensées rationnelles. Je tremblais d’impatience et j’allais vers lui, incompréhensiblement honorée qu’il daignât coucher avec moi. J’avais obtenu la certitude qu’aucun enfant ne naîtrait de cette union, mais j’avais plus que jamais besoin de cette fornication inutile et je me méprisais pour la faiblesse de ma chair. Comme le conclut JWRK, «  »Le subjonctif, c’est encore mieux que la fornication » ». J’ajouterai qu’alors que j’écris ces lignes mon correcteur orthographique crie à la face du monde sa révolte face à cet horrible « incompréhensiblement ». N’attendez plus pour aller découvrir l'intégralité de cette chronique sur le site de JWRK.

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  • Published: 14 années ago on 24 juin 2010
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  • Last Modified: avril 19, 2012 @ 8:30
  • Filed Under: Autour du nanar

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