« Music can change the world because it can change people. » C’est beau, c’est frais, on croirait cette citation sortie de la bouche d’une ado de douze ans et pourtant non, elle nous vient du musicien philanthrope/poète millionnaire/gourou humanitaire Bono. Ce cri du cœur trouve en tout cas une résonance d’une formidable acuité en exergue de cette mise à jour de notre radio-blog chéri. Si si.
Première nouveauté du jour, la chanson « Hayo Rabba » sur laquelle se déchaînent furieusement le pataud Bobby Deol et la botoxée Amisha Patel dans Kranti. Histoire d’offrir aux masses indiennes le quota habituel de rêve et d’exotisme, le clip fut tourné en Suisse, pays de luxe et d’opulence, particulièrement riche en badauds observant de façon amusée les déhanchements du couple.
La Suisse, avec ses montagnes enneigées…
…ses aérodromes…
…et ses produits Nestlé filmés en gros plan.
Pour ravir les amateurs de contrastes sonores saisissants, on enchaîne ensuite sur le thème très réussi que composa Claudio Simonetti pour « The Washing Machine ». Réalisé en 1993 par Ruggero Deodato (« Cannibal Holocaust », "Les Prédateurs du Futur", "Les Barbarians"…), ce giallo tardif qui louche du côté d’Argento se révèle peu convaincant, mais qu’importe puisqu’ ici c’est la musique qui nous intéresse.
Du contraste encore, puisqu’on poursuit avec le redoutable générique d’intro de « La Grande Frime », alias « À nous les minettes », une comédie d’une remarquable non-drôlerie sortie en 1977. A cette époque, les jeunes n’écoutaient pas du rap mais du rock, ne rêvaient pas de Star Academy mais de compétitions de motos, et ne pensaient qu’à courir les filles (OK, ça ça n’a pas trop changé). On doit ce film à Henri Zaphiratos, par ailleurs producteur-réalisateur d’œuvres aussi sensibles et délicates que « Les nymphettes », « Une ingénue libertine » ou « Vicieuses et insatisfaites ». La musique fut elle composée et interprétée par Jean-François Desjacques et Fabrice-Ange Zaphiratos, ce dernier étant aussi l’interprète principal du film et proche parent du réalisateur. A son écoute, vous comprendrez sans doute que le morceau que nous avons sélectionné pour vous se devait absolument d’intégrer le radio-blog. Une chanson très « shabadoo-wap-wap » qui roque et qui rolle et qui ronge bien le cerveau aussi… (merci au Rôdeur pour cette contribution inqualifiable !)
Histoire de se remettre les oreilles en place, on continue avec un morceau puisé dans la BO du réjouissant "Les Guerriers du Bronx 2" d’il maestro Enzo G. Castellari. Signé Francesco de Masi, ce thème de pur bisseux fixe l’horizon avec un sourire canaille et trace fièrement son chemin, entre l’élan pompier d’un générique de dessin-animé et les épanchements jazzy d’un saxophone post-apocalyptique. Du tout bon !
On clôt enfin cette mise à jour avec le vindicatif « The Right to Fight » issu de "Twin Dragon Encounter". Ce titre tapageur fait écho au combat des inénarrables jumeaux Michael & Martin McNamara contre le gouvernement canadien afin de faire reconnaître le kickboxing dans la patrie du sirop d’érable.
Composé par Billy Butt, « The Right to Fight » semble avoir profondément influencé notre camarade Kobal, auteur de la chronique du film, qui décrivait la chose ainsi : « une expérience auditive à même de faire revivre les 80′s dans votre salon, cet hymne à la révolte réveillera en vous une énergie insoupçonnée, et je ne serais pas surpris que, sans même vous en apercevoir, vous finissiez debout devant votre télévision, le poing brandi, scandant avec fébrilité les paroles de Mr Butt. »
After every night comes another day
After every day comes another night
We are working haaard
And ready to fiiight !
WE’RE GONNA FIGHT !!! FOR THE RIGHT TO FIGHT !!!
WE’RE GONNA FIGHT !!! FOR THE RIGHT TO FIGHT !!!
WE’RE GONNA FIGHT !!! FIGHT FOR THE RIGHT !!! YEAYEAYEAAAH !!!
Pour écouter le radio-blog de Nanarland, comme d’hab’, c’est ICI !