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Livre : « Cinéma bis, 50 ans de cinéma de quartier » de Laurent Aknin

By   /   24 mai 2007  /   No Comments

__Cinéma bis , 50 ans de cinéma de quartier__ Laurent Aknin Nouveau Monde éditions 352 pages, 18×23 cm, 32 euros Cet ouvrage propose un panorama de 50 ans de cinéma bis. Plutôt qu?une vision chronologique, ou qu?un balayage par grands genres, comme a pu le faire Jean Pierre Putters avec ses « Craignos Monsters », l?auteur, Laurent Aknin a choisi d?entrer dans cet univers via ses (plus ou moins) grands noms. 250 biographies nous sont donc proposées, dans une mise en page aérée et très correctement illustrée : chaque biographie d?acteur est agrémentée d?une photo. Pour les réalisateurs et producteurs on doit se contenter des affiches des films dans lesquels ils ont pu être impliqués (on imagine le titanesque travail d?iconographie que cela aurait représenté, de trouver les photos de ces hommes de l?ombre).

__Cinéma bis , 50 ans de cinéma de quartier__ Laurent Aknin Nouveau Monde éditions 352 pages, 18×23 cm, 32 euros Cet ouvrage propose un panorama de 50 ans de cinéma bis. Plutôt qu?une vision chronologique, ou qu?un balayage par grands genres, comme a pu le faire Jean Pierre Putters avec ses « Craignos Monsters », l?auteur, Laurent Aknin a choisi d?entrer dans cet univers via ses (plus ou moins) grands noms. 250 biographies nous sont donc proposées, dans une mise en page aérée et très correctement illustrée : chaque biographie d?acteur est agrémentée d?une photo. Pour les réalisateurs et producteurs on doit se contenter des affiches des films dans lesquels ils ont pu être impliqués (on imagine le titanesque travail d?iconographie que cela aurait représenté, de trouver les photos de ces hommes de l?ombre).

Les textes sont agréables à lire, informatifs avant tout, mais pas austères pour autant. Bien que sérieux et documenté, on est loin d?un ouvrage à portée universitaire, et l?auteur s?efforce de rester au c?ur du sujet (pas de paragraphe alambiqué dans le but unique de placer un calembour tiré par les cheveux à la manière de l?auteur des « craignos monsters »). Pas de tir au bazooka sur une chétive ambulance, à la François Forestier non plus, car Laurent Aknin aime vraisemblablement cet univers : il porte le même respects au figures les plus emblématiques de ce cinéma (Argento, Bava, Romero, qui, le temps aidant, on transgressé le monde du bis pour être considérés comme des réalisateurs de première importance ) qu?aux second, voire troisièmes ou quatrièmes couteaux que nous aimons à Nanarland et qui eux tiennent plus du gros nanar qui tache ( Le regretté Bruno Mattei, Bruce Le ou notre Marius Lesoeur national). Sélection oblige, une partie de nos nanardeux à nous n?ont pas droit de cité dans cet ouvrage (Max Thayer, Nick Nicholson et toute la bande des philippines, Godfrey Ho, Bruce Baron et le clan des ninjas) mais cela aurait été beaucoup demandé. 250 trognes c?est déjà beaucoup. D?ailleurs, de nanar, l?auteur ne parle jamais. Son angle c?est le bis, et il s?y tient. Même les figures de proues de notre site sont traitées avec une déférence qui fait plaisir à lire (ben oui, on a beau avoir un esprit d?apparence caustique, on n?en n?a pas moins un c?ur gros comme ça nous?). Principal bémol, cet ouvrage se doit d?être abordé pour ce qu?il est : un survol forcément parcellaire et elliptique de l?univers du bis. En choisissant de ratisser large, Laurent Aknin se contraint aussi à ne pas rentrer dans le détail : les biographies sont courtes, ce qui peut parfois s?avérer frustrant pour le lecteur intéressé. Résumer la carrière de Richard Harrison (pour rester dans notre champs de compétence) sur une page et demie, nécessite malheureusement de s?en tenir au strict essentiel. C?est le plus gros reproche que l?on peut émettre face à ce livre : cet univers si riche, fait de bric et de broc, de réseaux hallucinants perd un peu de son charme en étant mis à plat, alphabétiquement de la sorte. Le bis c?est des trognes, certes, des filmographies bizarroïdes, soit, mais aussi un réseaux international (Godfrey Ho qui fait tourner Richard Harrison, ami de Gordon Mitchell, lui-même membre de la bande à Pallardy, qui a dirigé David Carradine et Fred Williamson l?un des chantres de la blaxploitation, reconverti en second couteau dans certains des plus truculents post nukes ritals, ceux de Castellari par exemple, ad lib.), et des anecdotes cocasses et passionnantes. Le parti pris même du livre contraint l?auteur à rester à la surface des choses et c?est là sa principale limite. Le sujet aurait mérité un traitement plus sinueux qu?un abécédaire. Ce choix offre néanmoins un énorme avantage : une lisibilité irréprochable. Quoi qu?il en soit, on peut saluer le travail fourni et la démarche en elle-même, puisque certains des gens listés ici n?ont pas du avoir souvent les honneurs d?une biographie papier. Les avantages du format livre font que l?ouvrage se picore au fil des visionnages, et qu?il est un solide appui pour brosser en un clin d??il la carrière d?un visage sur lequel on n?arrive pas forcément à remettre un nom. On conseille donc dans hésitation « Cinéma bis, 50 ans de cinéma de quartier » : l?esprit est bon, l?objet est beau et bien écrit? Pour les novices, il constitue une parfaite mise en bouche pour prendre connaissance de ce vaste univers, et pour les autre un « who is who » de très bonne facture.

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