A l’heure où ces lignes sont écrites, nous sommes à trois jours (enfin… deux jours, si vous êtes à l’heure nord-américaine) de connaître le nom du prochain Président des Iouaïsaies, et de savoir s’il pourra être joué au cinéma par Richard Harrison ou bien par Mario Van Peebles. Pour vous aider à dormir malgré l’infernal suspense et/ou vous aider à vous habituer à la tronche du nouveau locataire de la Maison-Blanche, vous pouvez vous replonger dans les délices du nanar à l’américaine, en commençant par l’intéressante mise en abîme que constitue la mise en scène d’une puissance politique par elle-même. La figure du Président des Etats-Unis ayant toujours fait outre-atlantique l’objet d’une certaine mythologie, il est normal qu’elle fasse l’objet de certains dérapages cinématographiques. Que le Président américain soit mis en scène comme un authentique super-héros, ou comme un homme parfait capable d'arrêter une invasion d'aliens, le fantasme lié à la représentation de la toute-puissance peut s’avérer pain béni pour le nanar. Si l’heure de gloire du nanar d’action américain est indéniablement liée à la décennie 1980 et aux années Reagan, le choc du 11 septembre 2001 a donné lieu, au cinéma comme ailleurs, à une résurgence d’un certain nationalisme outrancier. Si nous n’en sommes plus la période bénie où Chuck Norris tenait le haut du pavé, les excès de l’imagerie patriotique continuent en effet de nous donner d’authentiques merveilles qui, à l’instar de Air Strike ou Special Forces USA, viennent nous rappeler à grands coups dans les burnes que, récession économique ou pas, les Etats-Unis sont toujours les plus forts et les plus gentils du monde, malgré quelques rares exemples de mauvais larrons et de tristes sires. Pas étonnant que le monde entier veuille les imiter ! Nous vous invitons donc à voir ou revoir des classiques comme Braddock : Portés Disparus III, Captain America, Invasion USA Delta Force premier et deuxième du nom, ou Rocky IV, pour ne citer que quelques titres, afin de penser très fort à nos amis américains et de leur souhaiter de sortir de leur mauvaise passe actuelle pour continuer à nous faire rêver avec d’aussi excellents films (et en leur pardonnant quelques accès de francophobie, heureusement bien oubliés). America First ! En espérant que le mandat du prochain Président soit un peu moins navet (pas drôle) que celui de l’actuel (mais si Barack Obama est élu, pourvu que la production cinématographique américaine ne vire pas à la tonalité flower-power, pacifiste et tapette sociale-démocrate, ça ne serait pas drôle du tout ! Quoique…).
Pour souhaiter la bienvenue au nouveau président des USA…
- Published: 16 années ago on 2 novembre 2008
- By: nikita
- Last Modified: avril 13, 2012 @ 11:20
- Filed Under: News du site Nanarland
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