On connaissait les Johnny Holyday, Johnny Star, Johnny Tsar et autres Johnny Rock, sosies autoproclamés de Jean-Philippe Smet dont l’intégrité artistique se résume à vouloir récolter un maximum de miettes dans le sillage du modèle original.
On connaissait Bruce Le, Bruce Li, Bruce Lea, Bruce Ly, Bruce Thaï, Dragon Lee et autres joyeux drilles ayant oeuvré dans la bruceploitation.
Aujourd’hui, Nanarland tient à révéler l’existence de petits oursons nommés Willy, Wini ou Vinnie, dont la proximité patronymique avec un certain Winnie l’ourson serait bien évidemment purement fortuite.
Lors d’une récente Escale à Nanarland, nous avons eu l’occasion d’évoquer les innombrables dessins-animés louchant ouvertement sur les succès des studios Disney (le cas des films d’animation à bas prix plagiant les productions Pixar sera prochainement abordé). Ici, on touche quand même à une branche ultra-pointue de la disneyploitation : la winnie-l-ourson-ploitation !
En fait, il ne s’agit pas d’une exploitation animée produite au sein d’un studio mais de spectacles pour enfants, où Winnie/Vinnie/Wini rencontre… Guignol ! Après « Freddy vs Jason », « Alien vs Predator » et « Dinocroc vs Supergator », voici donc un nouveau cross over de choc auquel personne ne s’attendait vraiment.
Certes, comme la plupart des personnages de l’univers Disney tels Peter Pan, Blanche-neige ou Mowgli, Winnie l’ourson n’est pas une création de l’oncle Walt, puisqu’il est né sous la plume de l’écrivain britannique Alan Alexander Milne en 1926. Les deux recueils de nouvelles dans lesquels apparaît le personnage de Winnie l’ourson ont été largement traduits de par le monde, notamment en URSS où les aventures de Winnie et de ses amis ont déjà fait l’objet d’une adaptation à travers trois films, réalisés entre 1969 et 1972 par Fedor Khitruk. L’ourson y est rebaptisé « Vinni Pukh » (transcription en russe de « Winnie-the-Pooh », le titre original), et son look se distingue à la fois des acquarelles de Ernest Shepard qui illustraient les romans, et des dessins made in Disney dont le public occidental est plus familier.
» »Vinni Pukh, le Winnie l’ourson soviétique, en compagnie de Piatatchok (Porcinet) et Krolik (Coco Lapin). »
» La démarche de quelques margoulins théâtreux n’en est pas moins honteuse, puisque le design copyrighté de Winnie version Disney est exploité sans beaucoup de scrupules, à la fois sur les affiches et dans le look de la marionnette.
En cette période estivale, ce genre de spectacle est joué un peu partout dans la moitié sud de la France, dans tous les coins où les touristes affluent en famille (Gard, Hérault, Gironde, Charente-Maritime, Var, Vaucluse etc.). C’est d’ailleurs à l’occasion d’une escapade estivale que votre serviteur s’est intéressé au phénomène. Enfin pas trop quand même, paix du ménage oblige (dommage, il avait pourtant l’air bien ce spectacle… si si, ils le disent dans Var Matin). D’ailleurs, si une bonne âme veut jouer à « Cherchez Winnie » à l’occasion de ses vacances, qu’il n’hésite pas à envoyer ses photos. Une pièce maîtresse manque toujours cruellement à notre petite collection : ce « Guignol et Willy l'ourson » proposé par un certain Régis Vallée du côté de Marseille. Intermittents du spectacle POWA !