Vladimir Palaniuk, plus connu sous le nom de Jack Palance, vient de nous quitter à l’âge de 87 ans. D’autres reviendront mieux que nous sur la superbe carrière de ce vétéran du cinéma, interprète de grands films hollywoodiens (« Attaque ! », « Le Grand Couteau », « La Peur au ventre ») mais aussi en Italie de films d’aventures (« Les Mongols », où il était un superbe conquérant tatar) et de western-spaghettis (« El mercenario », « Compañeros ! »). Son visage en lame de couteau, parfaitement naturel malgré la légende qui le prétendait défiguré dans un accident, lui avait valu de nombreux rôles de méchants (son personnage de tueur dans « L’homme des vallées perdues » avait inspiré Phil Defer, l’adversaire de Lucky Luke) mais aussi de héros tragiques. Nanarland se souviendra de lui pour la spectaculaire chute qui fut la sienne à partir des années 1970 : on le vit dans à peu près n’importe quoi, en Italie comme aux Etats-Unis. Chasseur d’aliens (« Warning ! Terreur extraterrestre »), méchant d’heroic-fantasy (« Voltan le barbare », « Les Bannis de Gor »), on le voit même se compromettre dans des films érotiques (« Voluptueuse Laura » de Joe D'Amato) ou des sexy comédies (« Défense de toucher », avec Ursula Andress à poil), où il panouille imperturbablement. La rédemption vient dans les années 1980, avec des rôles dans des productions plus intéressantes (« Bagdad Café ») et surtout plus riches (« Batman », "Tango et Cash" …). Il avait remporté en 1994 un oscar du meilleur second rôle masculin pour « La vie, l’amour, les vaches », récompensant surtout son exceptionnelle longévité artistique malgré une carrière des plus baroques.  »Les Bannis de Gor »  » »Most of the directors I worked with shouldn’t even be directing traffic ! » » (Jack Palance)