En hommage à Rudy Ray Moore, voici une courte présentation de ses deux premiers métrages ayant pour personnage central cette icône déviante de la blaxploitation que fut Dolemite.
»Résumé : Rudy Ray Moore incarne, pour la première fois à l?écran, l?illustre Dolemite, une ancienne star des boîtes de nuit, incarcérée après un coup monté par des flics ripoux. Dolemite se voit offrir une libération anticipée à condition qu?il aide le FBI à faire tomber Green et Mr. Big, qui terrorisent la ville. Aidé par une armée de magnifiques jeunes guerrières kung-fu, Dolemite s?attaque à la Mafia dans l?une des scènes de baston les plus dingues jamais vues à l?écran. » Comme je l’évoquais antérieurement, qualifier la filmographie de Rudy de nanar est discutable. Ce dernier a en effet réussi à partiellement contourner cette appellation en créant son propre style, son propre univers même, qui répond à ses codes et échappe ainsi à toute classification. Pas d’argent, mais un ego suffisamment boosté pour vouloir nous en mettre plein la vue avec sa classe et sa tchatche.
Ce premier opus expose parfaitement bien les règles de l’univers Dolemite : un style maquereau badass, des putes, du kung-fu de grand-père, du mothafucka à toutes les sauces (plusieurs fois par phrase si possible), de la zik funky, du phrasé assassin, etc… Mais c’est aussi là que s’opère le contraste maximal entre ce qu’on nous fait miroiter et la (cruelle mais si plaisante) réalité. Bah oui, on nous annonce un viril étalon noir, tombeur de ces dames et bastonneur dur à cuire, et on découvre soudain un mec de 40 ans, avec du bide et un style martial particulièrement ridicule, ce dont il n’a d’ailleurs pas l’air de se rendre compte.
Une expérience filmique qui provoque de régulières chutes de mâchoire, accompagnées d’une belle banane devant l’énormité de ce qui se déroule sur l’écran. Bien entendu, le manque de moyen est responsable de quelques essoufflements du rythme, mais Rudy vaut tellement le coup d’?il que l’on pardonne sans problème ce défaut.
»Résumé : le nom de Rudy Ray Moore est à nouveau synonyme d?action, dans cette suite du cultissime Dolemite, où nous retrouvons notre héros en cavale, ayant à ses basques un shérif réac, qui l?a surpris au lit avec sa femme… Dans une folle course-poursuite qui le mène jusqu?à Los Angeles, Dolemite apprend que Queen Bee et ses guerrières kung-fu ne règnent plus sur l?univers des night-clubs. Elles ont été évincées par Cavaletti, un homme sans pitié qui fricote avec la Mafia… »
»Au cours d’une scène que Rudy Ray décrit comme sensationnelle et sexationnelle, Dolemite découvre le repaire des méchants. S?ensuit une scène de castagne survoltée, où ces petites raclures vont se faire laminer. Mais le shérif est toujours sur ses talons… Notre Tornade humaine pourra-t-elle livrer deux batailles à la fois ? »
Voici une suite qui n’a pas froid aux yeux. Si le début est plutôt classique avec un Rudy qui en profite pour placer plusieurs séquences de son style rap/poésie/vannes (une sorte d’ancêtre du slam) aux paroles très portées sur le cul, le film se laisse suivre tranquillement, distillant ici et là des plans gros-nichons et des rednecks débilos. Mais heureusement, le métrage compense cette pépère-attitude par un final complètement dantesque !! Une scène d’hypnose nymphomane qui ruine le cul et une baston en accéléré avec Dolemite qui en fait des caisses pas possibles en grimaçant et beuglant, parachevant son art martial du grotesque. Indispensablement con.
Ces deux DVD sont disponibles chez l’éditeur BHQL, pour environ 10 euros. VOSTFr uniquement.
Dolemite & The Human Tornado
En hommage à Rudy Ray Moore, voici une courte présentation de ses deux premiers métrages ayant pour personnage central cette icône déviante de la blaxploitation que fut Dolemite.
- Published: 16 années ago on 24 octobre 2008
- By: Kobal
- Last Modified: avril 13, 2012 @ 11:21
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