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Disco Godfather & Petey Weatstraw

By   /   28 octobre 2008  /   No Comments

En direct des bas-fonds urbains, voici la suite de l’hommage à Rudy Ray Moore, avec une mini-critique de ses 2 autres Dolemite-flicks.

En direct des bas-fonds urbains, voici la suite de l’hommage à Rudy Ray Moore, avec une mini-critique de ses 2 autres Dolemite-flicks.


 »Résumé : Rudy Ray Moore incarne Tucker Williams, le propriétaire de la discothèque Blueberry Hill, dont il est la principale attraction. Cet ancien flic plein de bagout adore distribuer des baffes : aussi n?hésite-t-il pas à revenir aux affaires, quand son neveu devient accro à la poussière d?ange ! Plus sa lutte s?étend, plus Tucker réalise que Stinger et ses sbires sont aussi mortels que la drogue qu?ils revendent. »
Assemblage hybride de plusieurs sous-genres, Disco Godfather n’hésite pas à tromper une nouvelle fois sur la marchandise. En effet, si le début du film nous offre bien un Rudy en tenue bleue moulante qui dandine du cul pour faire frémir ces jeunes demoiselles, le scénar’ s’oriente rapidement sur la guerre contre la nouvelle drogue qui déneuronise la jeunesse : la poussière d’ange (PCP). Plus ou moins ex-flic, le Parrain du Disco obtient carte blanche pour dispenser une information sur le fléau et pour latter quelques sbires qui trainent. La trame est assez classique, avec une sombre histoire de trafic de joueurs de basket, et évite à peu près les débordements délirants ; seules une ou deux rapides scène de baston permettent au Dolemite de nous faire profiter de son art (et de nous montrer une sorte de sous-Jim Kelly), et les hallucinations des chépers hésitent entre réussite angoissante et grotesque accompli.
Mais soudain, c’est le crash simili-nanar : le réalisateur décide en effet de clore son ?uvre sur une pure baston surgissant du néant et qui ravage tout sur son passage. Ça ne ressemble à rien, et surtout pas notre gras du bide préféré qui latte des armoires normandes noires de 2 mètres. Et là, seconde prise à contre-pied, la conclusion change encore de genre pour devenir un drame. Bef, un film surprenant, plus structuré que les précédents opus, qui se regarde toutefois avec plaisir. Il existerait une édition VHS française, intitulée « Le Camé » ; il va sans dire que je bave d’envie de voir le résultat sous doublage frenchie.


 »Résumé : Petey Wheatstraw a vu le jour pendant une tempête tropicale. Dès son premier souffle, il sait marcher, parler et assure un max ! Quand Petey meurt au cours d?une fusillade, Lucifer lui propose de retourner sur Terre, armé de pouvoirs surnaturels. En échange, il devra épouser la Hideuse fille du Diable et lui faire un fils. Petey accepte l?offre, mais il a d?autres idées en tête… »
Enfin, enfin, un film où Rudy a réellement la classe : il fait plus jeune, plus vif, moins gras, y’a pas à dire, une chouette moustache, ça vous change un homme. Mais comme bien souvent, la classe ultime possède des frontières communes avec le ridicule achevé, et selon les fringues, on passe très facilement d’un côté à l’autre, pour la plus grande joie de tous. Niveau scénario, le film en donne pour son argent : début classique avec une brouille entre notre star du cabaret et une fratrie de dangereux gros lards, qui se termine dans le sang. Et c’est là qu’intervient Lucifer, un mec plutôt cool (on peut l’appeler Lou) et splendidement interprété par G. Tito Shaw, un acteur de formation probablement classique qui dénote dans cet univers de « son of a bitch ». Cela permet au film de virer en vengeance avec tabassages Dolemite (beaucoup de grimaces et de borborygmes) et tempête dans le cabaret adverse. Et une fois fait, cela peut repartir dans le nawak fun avec Petey qui se promène en ville en dansant, tout content, utilisant sa canne magique à tire-larigot, ce qui commence à énerver Lou dans son bain des Enfers, qui aimerait bien avoir son petit-enfant au plus vite.
Ne dévoilons pas tout, mais sachez qu’on assiste aux plans les plus stupides qui soient pour tenter de berner Satan, à un enterrement de vie de jeune garçon très libidineux et à une grotesque baston contre des démons version Batman 60′s avec une touche de Sentaï. Du grand bonheur, donc.
Ces deux films sont disponibles en DVD chez l’éditeur BHQL, pour la modique somme de 10 euros. VOSTFr uniquement.
Rudy Ray Moore a fait par la suite des apparitions dans plusieurs films (« Penitentiary 2″ ou « Vampire Assassin« ), reprenant son personnage de Dolemite à l’occasion d’un 2/1 miteux avec Robert Tai dans « Shaolin Dolemite » ou d’un caméo hommage dans « Big Money Hustlas », un moyen-métrage du groupe de clowns-rappeurs Insane Clown Posse, très fortement inspiré de la gouaille du mac karateka.

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Adepte d'un toubifrisme radical proche de l'auto-destruction messianique, Kobal ne survit qu'en se pratiquant des perfusions intra-auriculaires de doublages à haute densité nanaromètrique. Le week-end, il anime des cérémonies occultes afin de permettre à l'âme de Bruno Mattéi de se réincarner dans le corps de Jeff Leroy.

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