Les amoureux du cinéma bis philippin sont en deuil suite au décès de Nick Nicholson, second couteau des productions de l’archipel, survenu le 11 août 2010.

Ancien de la US Navy, vétéran de la guerre du Viêt-nam, Nick avait rejoint les Philippines, venant grossir les rangs des expatriés installés là-bas, parmi lesquels un bon nombre de routards, repris de justice, légionnaires ou soldats américains restés scotchés à l’Extrême-Orient après la guerre du ‘Nam, hippies venus s’enfumer au bout du monde, on en passe et des moins recommandables. Au fil des années, Nick était devenu une figure récurrente des films à petit budget made in Manilla (des films recrutant des « comédiens » blancs pour se donner des airs de film américain et mieux se vendre à l’export), faisant aussi de la figuration dans quelques grosses productions hollywoodiennes tournées sur place (Apocalypse Now, Platoon, Né un 4 juillet).

Menant une vie qu’on qualifiera pudiquement de « dissolue », Nick aura brûlé la chandelle par les deux bouts, s’entourant d’un cortège de problèmes de santé qui l’éloignent des plateaux vers l’an 2000. On invitera les curieux à lire notre biographie de ce bourlingueur, et surtout l’interview qu’il nous avait accordée, regorgeant d’anecdotes sur le milieu du bis philippin des années 80 narrées avec un franc parler des plus réjouissants. Son étant de santé allant de mal en pis, cette grande carcasse de Nick a finalement tiré sa révérence mercredi 11 août dans la soirée, rejoignant entre autres Cirio H. Santiago, Mike Cohen, Jim Moss, Teddy Chiu ou encore Mike Monty. Ce soir, votre dévoué John Nada boira de la San Miguel en se rematant Laser Force, pour le plaisir de revoir Nick faire caca accroupi dans les fougères…

Ci dessus, Nick posant fièrement après une cascade à balle réelle sur le tournage de Laser Force, où il double un Max Thayer pas très chaud à l’idée de se faire tirer dessus au M-16.

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