Le Sbire de Manille (7)
Lorsque Christine descendit le rejoindre, Le Sbire la trouva encore plus resplendissante que d’habitude. Elle portait un bandana très mode, un short et des bottines en skaï et un petit haut d’aérobic à damner un saint. En voyant Le Sbire qui l’attendait sur son 31, elle fit la moue et laissa échapper un soupir qu’il interpréta comme un signe d’appréciation de sa chemise à carreaux et de sa veste à col large. Ils montèrent dans la voiture de Marlowe lui-même et prirent la direction du restaurant le plus chic de la ville (c’est le boss qui régalait), Le Sbire était bien décidé à déployer tout son charme face à Christine. La première phase de son plan consistait à montrer qu’il était « cool » comme on disait maintenant. Avec un regard entendu à Christine, il mit dans l’autoradio une cassette de cette musique rap américaine si populaire auprès des jeunes. La jeune femme réagit en sortant sa trousse à maquillage pour rafraîchir sa quatrième couche de fond de teint dans le rétroviseur intérieur. 
»L’atout-charme du Sbire : un regard à faire fondre un iceberg. »
Nuit Excentrique vente des places aujourd’hui à 12h30 sur www.cinematheque.fr et sur place !
C’est aujourd’hui, à 12h30 que sont mises en vente les places pour la 7ème Nuit Excentrique. Il sera donc possible d’acheter vos billets soit sur le site web de la Cinémathèque française, soit directement sur place. Nous ne saurons que trop vous conseiller de ne pas trainer, et d’être le plus réactifs possible. Lors des […]
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Attention, 10 places à gagner pour la prochaine nuit excentrique ! Pour cela c’est très simple, il suffit d’envoyer un mail à l’adresse webmaster@nanarland.com avec vos noms et prénoms avant lundi midi en répondant à la question suivante : Que dit le personnage au béret dans cet extrait du Lac des Morts-Vivants ?! (aussi visible […]
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Tout est dans le titre ! Les réservations pour la Nuit Excentrique 7 ouvriront le 09 mars à 12h30 sur le site internet de la Cinemathèque française et sur place. Le billet d’entrée vaut pour toute la nuit, et le petit-déjeuner est compris. Tarif unique 15 € FAP et Cinétudiants D’ici là, ce week-end, nous […]
Read More →Radiobleaugue
Yo les branchés, ça biche dans vos baskets ? Allez les kids et les belettes, c’est l’heure de guincher sur de la zique top coolos avec DJ John Nada, le disc jockey vidéovore coincé entre les années 30 et les années 90. Au programme de cette MAJ, du lourd, du très lourd et du relou. […]
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Nous sommes en train de préparer les montages made-in Nanarland pour la prochaine Nuit Excentrique (le 19 mars prochains, reservations sous peu !), et les cerveaux commencent à fondre. Micro teaser en une image :
Read More →Le Sbire de Manille (6)
Les semaines suivantes pour Le Sbire furent un peu l’équivalent du métro-boulot-dodo pour un cadre. Remise de la liste des magasins à racketter le matin, tournée des commerçants jusqu’à midi, puis l’après midi passée à apprendre aux nouvelles recrues dans quel sens il fallait qu’elles tiennent leurs flingues. Le Sbire s’ennuyait tellement qu’il avait envie d’hurler. La seule chose qui le retenait dans le coin, outre la paye hebdomadaire, c’était ce moment quotidien, exactement à 13h07, quand la jeune Christine sortait de sa chambre et descendait dans le salon pour sa leçon de piano. Comme elle ne dînait pas avec les autres, c’était le seul moment où Le Sbire pouvait contempler ses yeux brillants comme des agates et sa bouche magnifique. Une fois, elle lui avait même parlé ! Pour lui demander de se pousser parce qu’il était en travers de la porte ! Le Sbire éprouvait une sensation totalement inconnue : la timidité. 
»La belle Christine peuplait les rêves du Sbire »
Le Sbire de Manille (5)
Un salopard était passé avant et avait vidé le ballon d’eau chaude, aussi la douche du Sbire fut-elle considérablement abrégée. Plus déprimé que jamais mais un peu plus présentable, Le Sbire se dirigea vers le bureau de Marlowe en méditant une phrase de Jean-Paul Sartre sur l’enfer et les autres. Il poireautait depuis dix bonnes minutes en dissertant intérieurement sur la poignante actualité de la pensée stoïciste dans le monde moderne lorsque la porte du bureau s’ouvrit enfin et Le Sbire étouffa un hoquet de stupeur. La jeune femme qui sortait de la pièce était la plus belle qu’il eût jamais vue. Une cascade de boucles brunes tombait sur ses épaules, entourant le plus beau visage de la création. Ses yeux en amandes croisèrent le regard du Sbire le temps d’un éclair et il sentit ses jambes fondre sous lui. Sa robe légère ondulant au vent laissait deviner une taille fine et souple et dévoilait ses jambes lisses et sveltes. Bouche bée, Le Sbire regarda passer cette apparition quasi-surnaturelle, cette étincelle de grâce dans le monde sordide et violent qui était son quotidien. Las ! A peine apparue, déjà elle disparaissait au détour du couloir et Marlowe ramenait sans ménagement Le Sbire à la réalité. « Cessez donc de regarder ma »filia » avec cet air de »tonto » ahuri, je veux vous parler de choses sérieuses ». Hochant la tête d’un air absent, Le Sbire suivit le boss dans son bureau. 
»La fille de Marlowe s’habillait à la dernière mode et savait allier élégance et féminité. »
Nuit Excentrique 7, la prog !
Voici enfin la programmation de la 7ème Nuit Excentrique. Elle se tiendra le 19 mars prochain à la Cinémathèque française. Comme d’habitude cette nuit blanche s’articule autour de 4 longs métrages qui seront noyés dans un flots de bandes-annonces complètement dingues, et d’extraits rarissimes. Evidemment, il y aura aussi les « Cuts Excentriques », les montages réalisés […]
Read More →Le Sbire de Manille (4)
L’un dans l’autre, Le Sbire se dit qu’il n’était pas trop mécontent de sa situation. Certes, il bossait pour un mafieux d’opérette secondé par une tête à claques de première, mais au moins la paye était bonne et les collègues avaient l’air réglos. En attendant que Frank se pointe, Le Sbire eut même l’occasion de sympathiser avec Rodriguez. Il fut surpris par sa lucidité. Rodriguez était très conscient de travailler pour une organisation de troisième zone et ne s’en formalisait pas. Il voyait ça comme un tremplin et économisait patiemment en attendant de gagner en expérience pour prétendre à des postes plus lucratifs dans des business un peu moins pouilleux. La discussion s’arrêta là car Frank venait justement d’arriver. 
»Rodriguez était un jeune homme plein d’enthousiasme et très impliqué dans son travail »