Plongé dans un état végétatif depuis bientôt quatre ans, l’immarcescible radio-blog nanarlandais vient brutalement de se réveiller, la playlist et les batteries rechargées à bloc pour vous péter les oreilles.

En effet, après plusieurs années de bons et loyaux sévices, notre antique radio-blog bien ringard ne permettait plus de mises à jour, pour cause d’obsolescence aggravée (oui parce que les émulateurs MS-DOS, ça va un moment). Donc, après son inertie habituelle, l’équipe de Nanarland a décidé que marre c’est marre, et opté pour un nouveau lecteur flambant neuf.

Ce lecteur tout nouveau tout beau propose toutes les fonctions utiles, et snobe le superflu. Comble de l’élégance et de la modernité, il y a pour chaque morceau un joli petit visuel du film qui s’affiche. Enfin, preuve s’il en fallait une que Nanarland maîtrise parfaitement les nouvelles technologies les plus sophistiquées, les 177 morceaux que contient la playlist ne sont plus proposés en swf merdique encodé en 64 kbps et 22 kHz mais… en MP3, le format du futur !

Concrètement, ça veut dire que tous les morceaux (à part 5 ou 6 dont on n’a plus la source sous la main) sont proposés dans une meilleure qualité d’écoute. De nombreux titres ont par ailleurs été ré-encodés à partir de sources numériques (DVD ou BR au lieu de VHS au souffle omniprésent), ou à partir de BO en CD ou vinyle.

Pour fêter comme il se doit ce retour en grâce de la musique de bon goût sur Nanarland, on vous propose une mise à jour joufflue (comme Max Thayer), pattue (comme Godzilla), trapue (comme Chiranjeevi) et couillue (comme, paraît-il, Chuck Norris), avec pas moins de 10 nouveaux morceaux.

Parmi ces nouveautés, vous pouvez ainsi (re)découvrir :

- La chanson « Friends », ode naïve à l’amitié vaguement virile, scandée avec ferveur par le groupe Dragon Sound dans le fantabuleux « Miami Connection » (l’autre chanson majeure du film, « Against the Ninjas », sera intégrée lors d’un prochain update…).

A retrouver dans la playlist sous le titre « Miami Connection – Friends (par Dragon Sound) »

- Un des morceaux phares de « Turkish Star Wars », celui qui illustre l’entraînement de Cüneyt Arkin avec de gros rochers en balsa. Il s’agit en fait d’un morceau electro-disco composé par Giorgio Moroder en 1978 pour « Battlestar Galactica » !

A retrouver dans la playlist sous le titre « Turkish Star Wars / Battlestar Galactica – (par Giorgio Moroder) »

- La chanson « One day at a time » tirée du film « White Fire ». Comme le titre « White Fire », déjà présent dans notre playlist, on doit ce « One day at a time » au groupe LimeLight, une formation originaire de Mansfield et issue du mouvement de la New Wave of British Heavy Metal. On évolue ici en plein dans le registre de la power ballad, sorte de passage obligé pour tout groupe de hard ou de heavy metal avec des visées commerciales grand public (pensez très fort à « Still Loving You » de Scorpions, pensez à « Nothing Else Matters » de Metallica, pensez à ce putain de « November Rain » de Guns N’ Roses dans lequel Slash n’en finissait plus de se branler la nouille devant l’église où se mariait son pote Axl Rose). On y retrouve avec un plaisir coupable tous les clichés propres à ce genre d’exercice : voix langoureuses, paroles sirupeuses, arpèges de circonstance, envolées lyriques et petites notes de piano pour faire bonne figure.

A retrouver dans la playlist sous le titre « White Fire – One Day At A Time (par LimeLight) »

- Le morceau « Bi-Di-Bi-Da », composé par Roberto Pregadio pour « Il medico… la studentessa », une sexy comedy italienne qui semble être restée inédite en France, malgré la présence de Gloria Guida et de Jacques Dufilho ! Un sympathique moment de easy listening rétro, conclu dans ses dernières mesures par une improbable effusion de synthés pouet-pouet à laquelle nous ne pouvions que succomber, avec des paroles qui font écho aux « Mah Nà Mah Nà » de Piero Umiliani et autres « Biribibirabadadida » de François de Roubaix.

A retrouver dans la playlist sous le titre « Il medico… la studentessa – Bi-Di-Bi-Da (par Roberto Pregadio) »

- La chanson « Ballon, ballon » beuglée par Patrick Topaloff en intro du « Führer en Folie ». Un morceau qui annonce bien la couleur du film, en commençant sans crier gare à vous ronger le cerveau dès les premières notes, assénées avec la légèreté d’un orchestre bavarois un jour de fête de la bière.

A retrouver dans la playlist sous le titre « Le Führer en Folie – Ballon, ballon (par Patrick Topaloff) »

- Le thème héroïco-pouet-pouet du fendard « The Barbarians ». Il est composé par le talentueux Pino Donaggio, qu’on devine beaucoup plus à l’aise sur les thrillers sensuels de Brian De Palma ou les gialli de Dario Argento que sur les productions Cannon. En soit, le thème des Barbarians n’est pas honteux, mais il aurait mérité une vraie orchestration symphonique, avec une flopée de cuivres, violons et tout le tralala… parce que quand l’héroic-fantasy se vit au son du synthétiseur, le souffle épique de l’aventure en prend un sacré coup ! Le résultat ressemble à un croisement contre-nature entre le « Anvil of Crom » de Basil Poledouris et un générique de sitcom de l’époque, genre « Madame est servie » ou « Papa bricole ». Comme en plus c’est hyper répétitif, on vous le propose en version « radioblog edit » (ce qui veut dire « raccourci pour ménager vos nerfs »).

A retrouver dans la playlist sous le titre « The Barbarians – Thème (par Pino Donaggio) [Radioblog Edit] »

- Un titre tiré de la BO de « Rollerboy », une comédie disco italo-américaine de 1981 mise en musique par l’excellent Stelvio Cipriani (crédité « Steve Power » pour l’export !). Il s’agit d’une version alternative et instrumentale d’un des chansons du film, « You’ve got to be meant » : dans la première moitié, on n’a que la synth bass line, puis l’ensemble rythmique/instru, pour un résultat italo-disco très dansant, idéal pour se donner du courage quand on doit faire le ménage, conduire de nuit ou, pour ceux qui glandent au bureau, tapoter en rythme avec son stylo.

A retrouver dans la playlist sous le titre « Rollerboy – You’ve got to be meant – Bonus (par Stelvio Cipriani) »

- Et puis en vrac on vous propose aussi comme nouveautés l’intro de « Samurai Cop » (de la mauvaise zik pour actionner 80’s composée au kilomètre, et dont un autre fragment a dû servir pour l’intro de « Hollywood Cop », engendré par la même équipe et également en bonne place sur notre playlist), un plagiat dissonant de « La Bamba » made in Eurociné, tiré du gratiné « Terreur Cannibale », ou encore l’intro groovy & funky de « Salut Bruce, Bonjour le Tigre ».

A retrouver dans la playlist sous les titres « Samurai Cop – Intro », « Terreur Cannibale – La bamba d’Eurocine » et « Salut Bruce, Bonjour le Tigre ».

Tous ces titres et bien d’autres sont en écoute sur notre rutilant radio-blog, nichés au sein d’une munificente playlist d’une durée de près de 7 heures, avec des morceaux issus des quatre coins du monde, couvrant de nombreux genres et une période de 60 ans !

En bonus, les paroles de la chanson « Friends » de Miami Connection :

[Chorus]
Friends through eternity
Loyalty, honesty
We’ll stay together
Through thick or thin
Friends forever
We’ll be together
We’re on top
Cause we play to win

You’ve got a friend in me
When times get tough you’ll see
We’ve been together for so long
When I’m weak you make me strong
I know I can depend on you
To show the way and see me through

[Chorus]

We’ll make our dreams come true
There’s nothing we can’t do
We’ve been together for so long
When I’m weak you make me strong
I know I can depend on you
To show the way and see me through

[Chorus 2x]

I know I can depend on you
To show the way and see me through

[Chorus 2x]