Attention chers amis, nous allons jouer aujourd’hui à une nouvelle version du jeu des zéro erreurs. Ici, point de jaquettes volantes ni d’éditeurs vidéos sans scrupule, c’est à un tout autre genre de filouterie nanarde que nous avons affaire.
Nightmare City 2035 est un film de Terence Winkless sorti en 2007. C’est un ersatz de Matrix un peu fauché qui se déroule dans un univers où le gouvernement implante des puces électroniques dans le crâne de la population pour que celle-ci ne puisse voir autour d’elle qu’une ville futuriste idyllique, alors que la réalité est celle d’un endroit sale et pollué, plein d’immeubles délabrés. Le film n’est pas vraiment un nanar et n’aurait normalement pas sa place sur le site, sauf pour une série de plans extraordinaires tout à la fin.
C’est la confrontation finale. Les gentils ont été faits prisonniers par le grand méchant et celui-ci est en train de leur expliquer pourquoi la manipulation du peuple est nécessaire à la survie de la société. Ce qu’il ne sait pas, c’est que nos héros ont trouvé un moyen de filmer la scène et de retransmettre ses paroles sur les écrans géants qui servent normalement à la propagande d’état. Dehors, la foule ébahie commence à se rassembler devant le bâtiment pour suivre le déroulement des événements…
N’allez pas plus loin dans ce billet pour l’instant. Il n’y a rien qui vous choque dans cette image ? Regardez-là très attentivement, et gardez en mémoire que nous sommes en train de jouer au jeu des zéro erreurs. Ca y est, vous avez repéré le truc ? Sinon, cliquez sur ce lien pour voir la solution.
Etonnant, non ? Et encore, il ne s’agit là que d’une solution partielle : une étude attentive de l’image permet de repérer pas moins de onze personnages copiés-collés au petit bonheur pour former cette foule compacte. La chose est beaucoup plus évidente en mouvement, même si hélas ces plans de foule sont tous très courts. En voici un ci-dessous
En revoyant l’ensemble des 15 dernières minutes du film avec cela en tête, il est possible de repérer quelques autres plans intéressants :
- Ici par exemple vous avez la totalité des figurants qui composent la foule qu’on verra par la suite. Ca ne fait pas beaucoup, mais que voulez-vous, les temps sont durs.
-Là, vous avez un magnifique exemple de montage numérique complètement raté avec un décalage total entre le haut et le bas de l’image.
- Et enfin, pour les vrais warriors du copié-collé improbable : le jeu des zéro erreurs, niveau expert trois étoiles !
Moi, j’aimais bien quand les chroniques de Nanarland étaient plus touffues et détaillées : cela nous réservait quelques morceaux de bravoure lyriques ou ironiques qui font tout le sel de l’exercice, bien plus que les images, car on rigole autant (quelquefois plus, ce fut mon cas pour 7 Aatankwadi par exemple) de la chronique que du film, tant il y a de talent dans l’écriture.
J’espère pour ce pauvre sbire que Cooper est en fait dans un autre film, sinon il va vite se demander si l’autre a tiré 6 balles ou 7 ou 12.
C’est vraiment l’escalade dans la violence.
Gimme the le »er NOOOOOWWW! Cet acteur est grand, la scène est poignante, j’en ai eu les larmes aux yeux…