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Il faut battre le Chinois pendant qu’il verse du nuoc mam sur tes tripes (1)

By   /   8 décembre 2009  /   1 Comment

Dans les années 70, une bonne partie des films de kung-fu sortis en France se sont vus affublés de titres fantaisistes (voire franchement débiles), sans aucun lien avec leur contenu.  »Il faut battre le Chinois pendant qu’il est chaud » ou  »J’irai verser du nuoc mam sur tes tripes » font partie des exemples les plus souvent cités, mais ils sont loin d’être les seuls.
A travers ce billet et les deux suivants, nous allons essayé d’en faire un recensement aussi exhaustif que possible, et surtout de vous présenter à chaque fois que nous avons pu les retrouver les jaquettes et posters authentiques de ces ovnis cinématographiques, au cas probable où vos amis refusent de vous croire la prochaine fois que vous leur parlerez de  »Au karaté t’as qu’à réattaquer ».

Dans les années 70, une bonne partie des films de kung-fu sortis en France se sont vus affublés de titres fantaisistes (voire franchement débiles), sans aucun lien avec leur contenu.  »Il faut battre le Chinois pendant qu’il est chaud » ou  »J’irai verser du nuoc mam sur tes tripes » font partie des exemples les plus souvent cités, mais ils sont loin d’être les seuls.
A travers ce billet et les deux suivants, nous allons essayé d’en faire un recensement aussi exhaustif que possible, et surtout de vous présenter à chaque fois que nous avons pu les retrouver les jaquettes et posters authentiques de ces ovnis cinématographiques, au cas probable où vos amis refusent de vous croire la prochaine fois que vous leur parlerez de  »Au karaté t’as qu’à réattaquer ».

Un mot d’introduction : contrairement aux apparences, tous ces titres cachent des films de kung-fu tout à fait ordinaires et qui n’ont rien de nanar (enfin, pour quelques-uns on a quand même un doute, mais on ne les a pas tous vus). A la question «  »Pourquoi ? » » Nous n’avons pas réussi à trouver une réponse définitive. La seule chose certaine est que ce phénomène ne semble pas avoir dépassé nos frontières. L’hypothèse la plus probable est que ces films, les premiers kung-fu distribués en France, l’ont été par des importateurs pas franchement respectueux du matériau d’origine et qui estimaient que les codes particuliers de ces films chinois apparaitraient ridicules au public français. Du coup, ils ont peut-être voulu tenter de jouer cette carte à fond en vendant ces films comme des comédies ou en les faisant passer pour les nanars qu’ils n’étaient pas avec un sens de l’humour lourdaud et parfois raciste. De ce que nous avons pu en voir, le doublage de ces films était généralement bon ou mauvais mais pas spécialement caricatural, par contre certaines bande-annonces se mettaient bien au diapason du titre (plusieurs ont été diffusées lors des Nuits Excentriques, dont notamment celles de  »Un coup de boule dans les valseuses » et de  »Jeux de mains, jeux de Chinois »). Lorsqu’ils sont sortis en vidéo presque une ou deux décennies plus tard, ces films ont fini par reprendre au fil des rééditions des titres plus proches de l’original ou en tous cas plus en rapport avec leur contenu. Eh oui, à ce moment là les films de kung-fu avaient fini par acquérir une certaine reconnaissance et il n’était plus de bonne politique de moquer ces films pour les vendre à des fans qui avaient appris à les apprécier au premier degré. Une dernière chose : l’auteur de ce billet tient à remercier les forumeurs nanarlandais qui ont fourni un bon contingent de ces affiches ainsi que les sites Internet sur lesquels il a été piocher les autres. Mille mercis donc dans le désordre à Right Hand of Doom, à ROTOR, au Rôdeur, à Enyclocine.com, à Sbel, à hkmania.com, à Nikita, à Koroxx, à Moviecovers.com, à La créature du lac gris, à Dao, à Cine-hk.chez-alice.fr, à Kobal, à Aouanagaine2, à Drélium , à Hkcinemagic.com et à Pochilam.free.fr.
Sur cette affiche de __ »J’irai verser du nuoc mam sur tes tripes »__, on peut encore voir le titre anglais sans doute plus proche de l’original :  »The Invincible Iron Palm » (« l’invincible paume d’acier »).
__ »Il faut battre le Chinois pendant qu’il est chaud »__. La bande-annonce du film, qui reprend cette tonalité pseudo-parodique, a eu les honneurs d’une Nuit Excentrique.
__ »Un coup de boule dans les valseuses »__. L’ultime technique secrète du kung-fu que même Bruce Lee ne maîtrisait pas.
__ »Ca branle dans les bambous »__. Sans doute le titre le plus débile de cette série. Contrairement aux apparences, David Carradine ne joue pas dans ce film.
__ »Autant en emporte mon nunchaku »__. Exactement comme  »Autant en emporte le vent ». Mais avec un nunchaku. Dans le prochain billet : moins de parlotte, plus d’affiches et surtout DU CUL !

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  • Published: 15 années ago on 8 décembre 2009
  • By:
  • Last Modified: avril 19, 2012 @ 8:33
  • Filed Under: Autour du nanar

1 Comment

  1. narnardeurlambda dit :

    trois spams d’affilé, c’est fort.

  2. Preparetodie! dit :

    Excellent site avec plein de souvenirs!

    Pour info, derrière le bandeau noir se cache un pote à moi. Je ne sais pas de quel film l’image est tirée (je ne connais pas les titres en français), mais ça doit dater de 1986 environ.

    $50 la journée et une boîte de riz cantonais à midi. Le bon vieux temps…

  3. pcariou dit :

    et mon cut, c’est du poulet ?

  4. Ptitsuissator dit :

    Je suis assez d’accord avec cet article.

    J’ai découvert The Asylum en regardant leur super « Mega Piranha » qui m’a vraiment fait marrer. Jamais j’avais vu une telle bassesse dans la réalisation d’un film, aussi low-budget soit-il. Combien de faux raccords, de recyclage de plans, d’effets spéciaux pourris j’ai pu noter? Beaucoup trop, et c’est bien là le seul vrai amusement que j’ai trouvé à regarder ce film. Avec une mention spéciale au 4×4 noir de la course-poursuite qui change 4 ou 5 fois de modèle.

    Mais c’était mon premier. « Wouahou, mais c’est vraiment trop cheap, c’est pas possible qu’on puisse avoir autant de ratés dans un film professionnel! » me suis-je dit. Mais bon, à la limite, pourquoi pas. Le but est juste de torcher un film le plus vite possible avant que le vrai blockbuster ne sorte; pas le temps de relire sa copie.

    Aussi me suis-je lancé dans le visionnage intensif du reste du catalogue animalier de The Asylum. Et là, tout de suite, ben c’était vachement moins marrant. Sharktopus, à la limite, parce qu’il est vraiment plein de scènes qui n’ont aucun sens s’en est pas trop mal tiré. Les autres, je ne peux en dire autant.
    En général, quand on regarde le timer qui indique 00:30:00 et qu’on se dit « allez, encore une heure », c’est mauvais signe. Surtout que cela s’accompagne généralement d’un « allez, plus qu’une demie-heure! » un peu plus tard. Le côté grotesque des mégas machins et super trucs permet de ne pas sombrer totalement dans la déchéance, mais les faits sont là: c’est chiant. Surtout les méga machin VS super truc. Parce qu’on sait qu’on va avoir droit à un combat final interminable, ennuyeux à crever, et horriblement laid avant que tout finisse en happy end.
    En fin de compte, on se dit « je l’ai fait, je l’ai vu! » en se persuadant soi-même que, ben, c’était pas si mal. Et ça fait toujours ça de plus sur le CV. Mais c’est se voiler la face, et, avec un peu de recul, on s’en rend vite compte.

    J’ai connu une période nanardesque creuse, avec plus rien à me mettre sous la dent… Sauf « Transmorphers ». Depuis, je n’ai jamais trouvé le courage de regarder un nouvel Asylum. Transmorphers, pour moi, incarne parfaitement le niveau zéro du studio, sa vraie nature. Ce que Barracuda nous décrit ci-dessus, c’est exactement Transmorphers. Des dialogues insignifiants et qui n’en finissent pas, un scénar’ en paille, pas de décors, des effets spéciaux en 640×480. Il ne se passe foutrement rien, vraiment rien.
    Et alors? me direz-vous. Est-ce qu’il se passe vraiment quelque chose dans MegaForce, par exemple? Non. Mais c’est rigolo, MegaFroce. On passe pas une heure et demie à écouter des dialogues insipides déclamés sans conviction par des mauvais acteurs dans des couloirs.

    The Asylum compte quelques nanars sympathiques et pléthore de navets dans ses collections. Tout n’est pas à jeter, mais une bonne partie, quand même. Pour ma part, je pense que je regarderai leur prochain « Two-headed Shark Attack » (c’est vrai qu’ils sont forts en titres racoleurs). Avec un peu de chance, ça passera pas trop mal. En revanche, les 3 Musketeers…

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